
À partir de ce mardi, le CSA met en place une nouvelle règle pour permettre à chaque candidat l’exposition médiatique la plus équilibrée possible : l’équité renforcée.
C’est une nouvelle règle qui est instaurée dès ce mardi par le CSA. Depuis le 1er février, nous étions dans la période dite d’équité. Désormais nous entrons en période "d’équité renforcée". L’équité permet d’offrir à chaque candidat une exposition médiatique proportionnelle à son poids politique. Pour le connaître, explique Sylvie Pierre-Brossolette, membre du collège du CSA, "on regarde combien 'pèse' un candidat, en fonction du nombre de partis ou d’élus qui le soutiennent, de ses propres élections passées, de ses sondages, de l’animation de sa campagne, de sa présence sur les réseaux sociaux. C’est comme ça que les chaines arrivent à une fourchette de temps de parole et d’antenne qui leur paraît justifiée."
Avec l’équité renforcée, une exposition comparable des candidats doit être assurée par les radios et télés, la journée est pour cela découpée en quatre périodes : matin, journée, soir et nuit.
Sylvie Pierre-Brossolette explique :
C’est vrai que ça pourrait être très injuste de mettre toujours un candidat au JT de 20h et un autre la nuit à 4 heures du matin pour équilibrer
L’autre nouveauté de cette période, c’est que ce ne sont plus seulement les moments où le candidat prend la parole à la radio ou la télévision qui sont décomptés par le CSA, mais tous les moments où l’on parle de lui : une revue de presse, un sondage, un micro-trottoir… Les commentaires explicitement défavorables en revanche ne sont pas comptabilisés. À partir du 10 avril, soit deux semaines avant le premier tour, c’est une autre règle qui sera appliquée : celle de l’égalité stricte du temps de parole et d’antenne.