Juge à la Cour suprême américaine (qui compte neuf juges), Ruth Bader Ginsburg, 83 ans, a fait une apparition fracassante au festival du film indépendant de Sundance. Féministe, progressiste, elle a participé à une discussion à l'occasion de la présentation d'un documentaire sur sa vie.
Elle n’est ni actrice ni réalisatrice. Pourtant, les projections du documentaire biographique réalisé par CNN ("RBG") ont affiché complet et les festivaliers ont fait la queue sous la neige et dans le froid pour l'écouter. Ruth Bader Ginsburg, 84 ans, est une star. Féministe de la première heure, elle s'est bien sur exprimée notamment sur le mouvement #Me Too .
Il était temps ! Pendant si longtemps les femmes sont restées silencieuses, pensant qu’on ne pouvait rien y faire.
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La juge a rappelé que maintenant, la loi est du coté des femmes et des hommes victimes de harcèlement
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La juge Ginsburg va parfaitement dans le paysage de Sundance, festival militant.
Féministe de la première heure
Ruth Bader Ginsburg était avocate. A ce titre, elle a défendu jusque devant la Cour suprême six cas très emblématiques de la lutte pour l'égalité entre les femmes et les hommes : égalité de salaire, accès aux grandes écoles...elle a gagné cinq de ces six cas.
En 1972 , elle co-fonde le projet de défense des femmes au sein de l'ACLU, le puissant syndicat américain pour les libertés civiques.
Elle est nommée à la Cour suprême par Bill Clinton en 1993. A ce moment là, une autre femme siège : la conservatrice Sandra Day O'Connor, qui finira par démissionner en 2006 à 76 ans.
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Aujourd'hui, elles sont trois : Ginsburg, Sotomayor et Kagan. A la question : "Combien de femmes devrait-il y avoir à la Cour suprême ? Elle répond : "9" !
Ginsburg est une ardente défenseure de l'avortement.
VOIR : La composition de la Cour suprême américaine
Son refus de démissionner
Vers la fin du deuxième mandat de Barack Obama, la pression fût grande pour qu'elle démissionne en raison de son âge. Cela aurait permis à Obama de nommer un nouveau juge à la cour suprême avant la fin de son mandat. Mais elle répond :
Je servirai à la Cour suprême tant que je le pourrai
Ses propos controversés sur Donald Trump
Les juges de la Cour suprême n'accordent jamais d'interviews. Mais Ruth Bader Ginsburg n'a pas suivi la tendance. Durant la campagne présidentielle de 2016, elle déclare dans le New York Times :
Je n'ose imaginer ce que ce pays serait si Trump était élu !
Réponse immédiate de Donald Trump via Twitter, l'appelant à la démission :
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Puis elle réitère ses propos sur CNN :
Donald Trump est un imposteur !
Sauf que des critiques apparaissent alors de toutes parts, du clan républicain comme du clan démocrate. Ils lui reprochent d'avoir pris position alors que la Cour suprême doit examiner notamment des décrets présidentiels. Les juges sont donc sensés garder leurs distances avec l’exécutif.
Ruth Bader Ginsburg finira par regretter ses propos :
Les juges devraient éviter de faire des commentaires sur un candidat. Je regrette de l'avoir fait. A l'avenir, je serai plus prudente.