Violences conjugales : le fils aîné d'Éric Dupond-Moretti mis en examen

Publicité

Violences conjugales : le fils aîné d'Éric Dupond-Moretti mis en examen

Par
Séance publique de questions d'actualité au gouvernement au Senat
Séance publique de questions d'actualité au gouvernement au Senat
© AFP - Xose Bouzas

Raphaël Dupond-Moretti, le fils du ministre de la Justice, avait été placé vendredi en garde à vue à Courchevel (Savoie) pour des soupçons de violences conjugales. Le garde des Sceaux s'est dit "dévasté" par cette nouvelle.

Raphaël Dupond-Moretti, le fils aîné du ministre de la Justice, a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire, a-t-on appris ce dimanche de source proche du dossier. Il avait été placé en garde à vue ce vendredi à Courchevel (Savoie) pour des soupçons de violences conjugales.

Les faits présumés remontent au jeudi 26 janvier, en fin d'après-midi. C'est une voisine du couple qui a contacté les gendarmes. Selon les informations de franceinfo, la plaignante s'est ensuite rendue dans un cabinet médical pour faire constater les coups qu'elle a reçus. Quatre jours d'ITT lui ont été prescrits.

Publicité

Dans un premier temps, Raphaël Dupond-Moretti s'est présenté à la gendarmerie où il a été entendu librement avant d'être placé en garde à vue à Courchevel où il travaille dans un hôtel. La nature exacte des faits n'est pas connue à ce stade.

"En tant que père, je suis dévasté"

Le garde des Sceaux s'est dit "dévasté" en apprenant cette nouvelle. "J'ai une pensée pour la victime. Chaque violence, quelle qu'elle soit, est intolérable", a-t-il réagi vendredi. "En tant que ministre, je n'ai cessé de lutter contre les violences faites aux femmes et pour que leur parole soit prise en compte. En tant que citoyen, je demande qu'on respecte ma vie familiale. Il appartient désormais à la justice de faire son travail", a ajouté l'ancien avocat pénaliste. Un an après avoir été nommé garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti avait réaffirmé sa volonté de protéger les victimes de violences conjugales, y compris les enfants témoins de ces actes.

En tant que ministre de la Justice, ce dernier est concerné par une procédure de déport. Totalement écarté de l'affaire, il ne bénéficiera d'aucunes remontées d'informations concernant son fils.

Les services de police et de gendarmerie ont recensé 208 000 victimes de violences conjugales en 2021, une hausse de 21% par rapport à 2020, selon les données du service statistique du ministère de l'Intérieur (SSMSI). Deux tiers de ces violences sont des violences physiques, un peu moins d'un tiers sont des violences psychologiques ou verbales, note le SSMSI, qui ajoute que les violences sexuelles conjugales enregistrées sont très peu fréquentes.