"Le formidable miroir qu'est le regard des autres. Il n'y a que là qu'on est beau" - Le best of de Boomerang

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"Le formidable miroir qu'est le regard des autres. Il n'y a que là qu'on est beau" - Le best of de Boomerang

Regards
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© Getty

Replongez dans les plus beaux moments de "Boomerang" cette semaine. Avec Dominique Blanc, Olivier Rousteing et Catherine Clément et deux hommages à Michael Lonsdale et Juliette Gréco

Pablo Cotten a préparé rien que pour vous le best-of de Boomerang de cette semaine, à partir des entretiens d'Augustin Trapenard :

Le best of de Boomerang - 25 septembre

11 min

Dominique Blanc

Christophe Honoré adapte Proust pour la Comédie Française. Dans cette version du " côté de Guermantes" la Marquise de Villeparisis a les traits de Dominique Blanc. Toute jeune pensionnaire du Français puisqu'elle n'a rejoint la troupe que depuis 4 ans., la comédienne continue à transmettre l'héritage, la beauté et la force de grands textes. Dominique Blanc est dans Boomerang.

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C'est malheureux. C'est plus que malheureux parce qu'on ne joue pas pour soi. On joue pour les autres, on joue pour partager, on joue pour offrir. On joue pour ressentir. On joue pour donner.

"Christophe Honoré m'a donné une phrase de Proust à dire. Il m'a fallu trois, quatre jours pour la mémoriser. C'était inouï. En fait, c'était un peu comme comme un bloc de pierre. Si vous voulez, il faut la ciseler, vous l'inventer, faut la respirer pour pouvoir enfin l'offrir de la façon la plus badine possible et la plus rapide possible pour qu'on en saisisse à la fois la pensée, l'essence et le contenu."

Tout le monde peut lire Proust. Il faut avoir dans sa vie au moins lu une phrase de Proust.

Olivier Rousteing

Autodidacte, il déboule dans l'univers de la mode comme directeur artistique de Balmain à tout juste 25 ans. À quelques jours du lancement de la semaine de la mode à Paris dans un contexte de pandémie mondiale, il parle des défis auxquels la mode devra désormais se confronter si elle veut continuer à exister. Olivier Rousteing est dans Boomerang.

Je pense que cette crise existait avant. Le COVID a juste accéléré les doutes et les questions

"La soif de reconnaissance, elle vient dès le début, pour plaire à mes parents adoptifs, parce que j'avais toujours très peur de revenir à l'orphelinat, et j'avais très peur que mes parents pensent avoir fait le mauvais choix. Donc, j'ai toujours eu besoin de les convaincre ou de me convaincre que c'était le bon choix."

J'ai toujours besoin de plaire pour montrer que je suis le bon choix, je crois.

Catherine Clément

Philosophe, mais aussi romancière, Catherine Clément a consacré quelques uns de ses travaux à l'emprise des croyances sur nos esprits et nos comportements. Dans son dernier ouvrage, elle revient sur la figure persécutée et vénérée de la sorcière et sur les liens subtils qui relient misogynie, féminisme, religion et sorcellerie. " Le Musée des sorcières" (Albin Michel) vient de sortir. Catherine Clément est dans Boomerang pour en parler.

Pendans le confinement au printemps dernier en Anjou. Mon frère a été dénoncé par une lettre envoyée à la mairie parce qu'il avait fait un km hors de son périmètre légal. Les Français, il faut dire, ont la passion de la dénonciation

Cette semaine, Boomerang a rendu hommage à deux grandes figures qui ont tiré leur révérence à quelques heures d'intervalle. L'occasion de (ré)écouter Michael Lonsdale, en 2016, lorsque, parrain du printemps de poète il était venu nous parler de poésie.

La poésie, comme la musique, fait partie des merveilles du monde. Je serais triste de ne plus pouvoir lire de poésie

"On vit dans une époque tellement matérialiste. Ce qui compte ce sont les écrans, les boutons sur lesquels on appuie. C'est triste d'être esclave de la mécanique comme ça."

Nous sommes missionnés pour créer, donner vie au travail de quelqu'un d'autre et partager son émotion, son sens de la vie, sa beauté. C'est comme du loukoum pour les oreilles. 

Juliette Gréco était passée par les studios de France Inter début 2015. A l'occasion de la sortie de l'album de sa tournée d'adieu, elle était l'invitée d'Augustin Trapenard.

J'ai été terriblement gâtée. J'ai été protégée par des gens magnifiques. 

"Juliette Gréco. Je suis en guerre depuis que je suis née. Contre tout ce qui me déplaît, contre tout ce que je trouve injuste, les gens de mauvaise foi, les méchants, ceux qui ne savent pas regarder les autres, ceux qui ne veulent pas voir les vérités."

"J'ai chanté beaucoup de chansons qui appellent à la révolution. Pas une révolution sanglante, mais une révolution de société." 

Je n'aime pas "Adieu". C'est un truc que je ne comprends pas. D'abord, ça a une connotation religieuse qui me surprend. On n'est pas tous obligés d'y aller à Dieu. Je présume que je serai en bas moi avec les copains.

Le formidable miroir qu'est le regard des autres. Il n'y a que là qu'on est beau