Le lactarium d'Île-de-France suspendu, une procédure très rare

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Le lactarium d'Île-de-France suspendu, une procédure très rare

Un lactarium au CHR de Lille
Un lactarium au CHR de Lille
© Maxppp - Alexis Christiaen

Suite au décès suspect de deux grands prématurés, contaminés par une bactérie, le lactarium situé à l'hôpital Necker ne délivre plus de lait maternel.

Les deux bébés ont été contaminés par le Bacilus Céréus, tout comme un troisième enfant qui, lui, va bien. Pour l'instant, les contrôles effectués sur les laits délivrés par le lactarium de Necker ont tous été négatifs : pas de bactérie retrouvée dans le lait. Il n'est donc pas possible d'affirmer que ce lait est à l'origine des contaminations. Cela dit, au nom du principe de précaution, la suspension du lactarium a été prononcée.

Donner du lait en provenance d'un lactarium aux grands prématurés est un pratique très courante. En effet, les bébés qui naissent à moins de 32 semaines (soit moins de 7 mois) de grossesse ont un tube digestif très fragile, et la seule solution pour les immuniser est de leur donner du lait maternel, et non pas du lait artificiel.

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L'établissement parisien fournit du lait pour un quart des prématurés français, soit 2 500 bébés par an. C'est aussi pour ça que la suspension d'un fournisseur aussi important est rare, car il peut poser un problème d'approvisionnement. Il a fallu faire appel à d'autres lactarium en France pour y parvenir, explique Jean-Charles Picaud, président de l'association des lactariums de France.

Il y a actuellement 36 lactariums en France, dont 17 qui peuvent fournir d'autres établissements. On va pouvoir s'organiser le temps que les investigations avancent, pour subvenir aux besoins des enfants les plus prématurés.

Le résultat des investigations sera connu avant la fin de la semaine prochaine.