Le meeting européen de Marine le Pen va-t-il être éclipsé par les manifestations parisiennes du 1er-Mai ?
Le 1er-Mai rime avec défilé, mais aussi avec rassemblement du clan Le Pen. Depuis 1988, ils se retrouvent autour de Jeanne d’Arc le jour de la Fête du travail. Une tradition respectée cette année encore, mais qui pourrait être éclipsée, tout comme le meeting de Marine Le Pen, par les débordement attendus à Paris.
C'est, en parallèle de la Fête du travail, une tradition désormais. Le clan Le Pen fête chaque année le 1er-Mai, autour de Jeanne d'Arc. Jean-Marie Le Pen sera à 11h30, mercredi, au pied de la statue dorée de la place des Pyramides à Paris. Pendant que sa fille déposera, elle, une gerbe de fleurs devant la "Jeanne d’Arc" de Montigny-les-Metz, avant de tenir un meeting sous forme de "banquet patriotique" au Parc des Expositions de Metz.
Ce sera, pour la patronne du RN, le seul grand raout en France de cette campagne des Européennes. Mais il pourrait bien passer quasiment inaperçu si Paris s’embrasait. Il y a, donc, dans les rangs du RN pas mal de frustration et de déception. Après avoir surfé sur le mouvement des "gilets jaunes" pendant des mois, les équipes de Marine Le Pen commencent à en avoir marre de ce feuilleton qui prend le dessus sur la campagne des Européennes et risque ce mercredi de faire oublier leur grand-messe.
"Que voulez-vous, on ne fait que subir l’actualité" déplore un proche de Marine Le Pen. Et ils en ont encore fait l’expérience, il y a 15 jours : au moment de la présentation de leur projet européen à Strasbourg, à Paris Notre-Dame brûlait.
Ce mercredi, devant un millier de militants, entre un suprême de volaille et une mousse au chocolat, il y aura des tables rondes sur des questions de Défense, d’Écologie, d’économie, avant les discours de Jordan Bardella et Marine Le Pen : lui contre Macron, elle contre Bruxelles.
Ce devait être le top départ de la dernière ligne droite de cette campagne, mais cela risque d’être perçu comme un meeting de plus, décalé de l’actualité parisienne.
Alors, Marine Le Pen se console avec une date : le samedi 18 mai, à une semaine de scrutin quand elle retrouvera en Italie sur la plus grande place de Milan, son ami et ministre, Matteo Salvini, pour une démonstration de force des leaders nationalistes.