Le "Paris" vivant de Brecht Evens

Comment rendre l’âme d’une ville ou d’un pays en peinture et en dessin ? Après Lorenzo Mattoti sur le Vietnam et Jiro Taniguchi sur Venise, c’est Brecht Evens (Les noceurs, Panthère, Les Amateurs ) qui a croqué Paris pour un livre de voyage. Habitant de la capitale depuis deux ans, le jeune dessinateur belge a trouvé la bonne distance : un regard curieux, plus tout à fait touriste, mais pas encore blasé. Pour Brecht Evens, l’esprit de Paris réside dans ses habitants, ses visiteurs. Ils sont partout, de toutes les images : dans les rues, sur un bateau, dans leurs voitures, sur tous les grands monuments aux perspectives intéressantes…

Le trait, précis mais pas trop, mélange dessin et peinture pour donner à voir des ombres colorées, et vivantes. La vision de Paris est souvent nocturne. Normal, le jeune artiste est plutôt un oiseau de nuit, ce qui contribue à la vision onirique de la ville. Même si, comme souvent chez Brecht Evens, l’ambiguïté n’est pas loin. > Je me suis demandé comment rendre la Tour Eiffel plus intéressante en dessin. Et concrètement, comment rendre une tour sur un format panoramique, donc horizontal. Je m'en suis sorti avec l'idée de la lumière d'un phare, qui devient une tour horizontale. Et j'ai choisi des couleurs limitées, le rouge et le bleu, une combinaison omineuse. Brecht Evens commente son dessin de la Tour Eiffel ci-dessous, extraite de son Paris :

Découvrez quelques images du livre dont quelques unes sont présentées à la Galerie Martel à Paris jusqu’au 2 juillet 2016

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à Aix-en-Provence, dans le cadre des rencontres du 9e art, Brecht Evens présentait une exposition rétrospective :le meilleur des mondes . Quelques images.

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