"Le principal" : Le Masque salue "une très bonne surprise" et "un Roschdy Zem impérial"

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"Le principal" : Le Masque salue "une très bonne surprise" et "un Roschdy Zem impérial"

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L'acteur Roschdy Zem dans le film "Le Principal" de Chad Chenouga (2023)
L'acteur Roschdy Zem dans le film "Le Principal" de Chad Chenouga (2023)
- Malgosia Abramowska/Why Not Productions

Après "17, rue Bleue" et "De toutes mes forces", Chad Chenouga s'inspire de l'histoire vraie d'un principal adjoint d’un collège prêt à tout pour que son fils obtienne un dossier scolaire idéal. Un film qui interroge au passage le thème de la méritocratie et que Le Masque a salué à l'unanimité.

Ce principal adjoint, c'est Roschdy Zem qui interprète Sabri Lahlali. Le collège, lui, est dirigé par Yolande Moreau où son ex-femme Noémie (Marina Hands) est professeure et où leur fils Naël (Jibril Bhiran) est un élève qui prépare son brevet. Un principal adjoint assez psychorigide qui est aussi un transfuge de classe et dont le frère est handicapé marginalisé. Ce principal va commettre une faute pour venir en aide à son fils qu'il voudrait voir réussir et qui a un peu dévissé.

Ariane Allard a trouvé que c'était plutôt une bonne surprise

Pourtant la journaliste cinéma pour le magazine Causette ne s'attendait vraiment pas à grand chose du film, transcendé par un très grand Roschdy Zem et une très belle contruction des personnages : "Si scénaristiquement, c'est un peu balisé, j'ai beaucoup aimé la réalisation qui est sobre, presque un peu sèche, complètement raccord avec son personnage principal intransigeant, ultra rigoureux, lui-même très sec et qui est dans le contrôle de tout, des autres, mais également de lui même.

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Roschdy Zem est encore impressionnant dans ce film. J'ai l'impression qu'il s'est réinventé depuis le film d'Arnaud Desplechin "Roubaix, une lumière" (2019) et depuis, il trace un sillon hyper intéressant.

C'est aussi un film sur la colère rentrée, mais qu'il n'arrive pas complètement à contrôler. C'est la colère de quelqu'un qui a essayé toute sa vie de se faire intégrer et qui n'a jamais réussi totalement. Le film vaut bien mieux que la bande annonce ne le laisse entendre".

Agréablement surprise, Camille Nevers salue un très beau film

La critique pour Libération a saisi des procédés cinématographiques qu'elle a rarement trouvés dans le cinéma, en particulier le travail effectué sur les rapports entre les différents personnages du film qui sont "fabuleux avec cette espèce de géant vacillant campé par un Roschdy Zem absolument impérial. Et autour, duquel brillent tous les autres personnages, dont tous arrivent à créer autour de cet homme seul une forme d'état de conscience de quelqu'un qui a commis une faute alors qu'il était comme un transfuge de classe par la République.

Le film construit progressivement quelque chose d'assez fort sur la conscience d'un homme épris de littérature. Un rapport très joli dans le rapport avec les personnages et avec les livres qui se racontent, ce sont des choses qu'on voit rarement au cinéma. C'est vraiment une cinématographie discrète, qui ne monte les marches d'aucun festival, qui sort en toute discrétion et qu'il faut vraiment aller voir parce que ça pose un personnage masculin original dont on manque encore beaucoup aujourd'hui".

Pierre Murat salue un film vraiment très intéressant et un Roschdy Zem romanesque

Un film superbement mis en scène selon le critique de la revue Télérama qui estime que chaque plan est efficace, sans aucun mouvement inutile, accompagné par un formidable Roschdy Zem : "Chaque plan sert soit à définir une psychologie, soit une action. Quant au personnage principal, il est assez vertigineux. C'est un personnage qui acquiert subtilement sa teneur par cette espèce d'idiotie de ce qui fait un vrai personnage romanesque. Il y a quelque chose d'atroce dans la mesure où personne ne comprend ce qu'il fait et en même temps, en le faisant, il devient un personnage extrêmement romanesque".

Eva Bettan a beaucoup aimé

Un film qui conjugue, selon la critique pour France Inter, les meilleurs ressorts et procédés pour captiver très habilement le spectateur : "La manière dont est abordée la question de la méritocratie est très intéressante. Ce film, c'est la vertu dangereuse. Son personnage est arrivé là et il est comme un soldat qui garde son territoire, où toute chose pourrait représenter un danger et nous laisse face au mystère et à une interrogation très subtile".

Le film

🎧  Écoutez l'ensemble des critiques échangées à propos de ce film sur le plateau du Masque et la Plume :

"Le Principal" de Chad Chenouga

6 min

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