
Après avoir été renvoyé en février dernier, le procès de l'ex-ministre du budget, poursuivi pour fraude fiscale et blanchiment, s'ouvre ce lundi après-midi.
Après avoir été renvoyé en février dernier, le procès de l'ex-ministre du budget, poursuivi pour fraude fiscale et blanchiment, s'ouvre ce lundi après-midi.
Aux côtés de Jérôme Cahuzac, comparaissent sur le banc des prévenus son ex-femme Patricia Ménard, la banque suisse Reyl et son patron François Reyl, ainsi qu'un intermédiaire genevois. Jérôme Cahuzac est poursuivi pour avoir dissimulé au fisc des avoirs à l'étranger, en Suisse puis à Singapour, à hauteur de 600 000 euros.
Aujourd'hui âgé de 64 ans, l'ex ministre, député et maire de Villeneuve-sur-Lot n'a plus de mandat, il a été exclu du PS. Il se présente désormais comme "retraité".
► Cinq phrases qui ont fait l'affaire Cahuzac
Le 4 décembre 2012, Mediapart révèle que le ministre du budget a détenu pendant des années un compte non déclaré à UBS de Genève. A charge de preuve, un enregistrement daté de l'an 2000. Alors député et futur candidat aux municipales, Jérôme Cahuzac s'y inquiète d'avoir un compte chez UBS :
Pas forcément la plus planquée des banques
Mais le ministre ne se démonte pas et affirme ne pas reconnaitre sa voix. Au président Hollande, il dément, les yeux dans les yeux, ainsi qu'à l'Assemblée nationale. Le parquet de Paris ouvre une enquête. L'enregistrement est authentifié. La démission de Jérôme Cahuzac devient inéluctable, le 19 mars 2013.
Il avoue tout aux juges, une semaine plus tard : les 600 000 euros sur un compte à Singapour, transférés depuis la Suisse, et jamais déclarés. Une folie, dit-il sur BFM TV le 26 avril. Si l'instruction a mis au jour d'autres faits de blanchiment, l'origine des fonds n'a en revanche jamais été totalement éclaircie.