Le procès de Sisco s'ouvre à Bastia

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Le procès de Sisco s'ouvre à Bastia

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Manifestation dans un quartier populaire de Bastia, au lendemain de la violente rixe de Sisco
Manifestation dans un quartier populaire de Bastia, au lendemain de la violente rixe de Sisco
© Maxppp - PHOTOPQR/CORSE MATIN/MAXPPP

Le procès de la rixe de Sisco s'est ouvert ce jeudi à Bastia, après le rejet de la demande de dépaysement par l'avocat de l'un des frères poursuivis pour violences.

Mise à jour 15h30 : Le procès de la rixe de Sisco s'est ouvert ce jeudi à Bastia, vers 15h, l'audience ayant été délocalisée en salle d'assises en raison du trop grand nombre de journalistes présents. Il était un temps question d'un report de l'audience, mais l'avocat de l'un des deux frères jugés ce jour a annoncé un peu plus tôt qu'il n'y aurait pas de recours contre le rejet de la demande de dépaysement.

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La demande de dépaysement rejetée

La demande était arrivée mardi sur le bureau du procureur général, soit 48 heures avant la tenue du procès de la rixe de Sisco, prévu ce jeudi. L'affaire, qui a failli tourner au lynchage, oppose une famille marocaine et les villageois de ce village situé au nord de Bastia. Dans sa décision rendue ce matin, Franck Rastoul reprend les arguments soulevés par les avocats de l’un des frères poursuivis pour violences pour les rejeter.

Concernant les réactions et les manifestations sur l’île pendant les événements et les jours suivants, le procureur général estime que ce constat "ne saurait suffire pour fonder un dépaysement" . Il avance aussi que des manifestations en marge d’un procès ont régulièrement lieu dans d’autres affaires.

La justice "pas tributaire des pressions de la rue"

Pour Franck Rastoul, une altération de la Justice n’est pas démontrée, et qu’il ne faut pas "rendre la Justice tributaire des réactions publiques et des pressions de la rue".

Sur le point le plus sensible, à savoir la rencontre le jour de la garde à vue des cinq personnes le 17 août entre le procureur et les élus nationalistes Jean-Guy Talamoni et Gilles Siméoni, le procureur général explique qu’elle "relève de relations institutionnelles" et que "cet échange est étranger à la juridiction de jugement". Comprendre : ce n’est pas le procureur qui jugera les protagonistes.