Le Qatar va-t-il emmener le PSG hors de Paris, après le refus de vente du Parc des Princes ?
Par Jérôme Val, Julien Baldacchino
Le Parc des Princes ne sera pas vendu : samedi dans le journal "Le Parisien", Anne Hidalgo a opposé une fin de non recevoir à la proposition du PSG de racheter le stade. Pour les propriétaires qataris du club, il va falloir trouver une nouvelle enceinte pour le club... quitte à quitter Paris.
C'est le stade historique du Paris Saint-Germain : le club, créé en 1970, joue depuis 1974 dans cette enceinte située Porte de Saint-Cloud à Paris. Mais ce stade est depuis samedi au coeur d'une passe d'armes entre la mairie de Paris et le Qatar, propriétaire du PSG, qui avait pour ambition de le racheter.
Le Qatar rêvait en grand pour le Parc des Princes, dont la construction sous sa forme actuelle remonte à 1972, et qui a été rénové deux fois depuis, dans les années 90 puis 2010. Le projet des investisseurs du PSG prévoyait de faire passer la jauge de 48 000 spectateurs aujourd'hui à 60 000 dans le futur, le tout avec un investissement de 500 millions d'euros, passant par le rachat du lieu, qui appartient aujourd'hui à la ville de Paris.
Le club cherche des alternatives
Mais la mairie de Paris a sifflé la fin du match samedi : la maire Anne Hidalgo s'est exprimée dans le Parisien, affirmant que le stade ne serait pas vendu. "C'est une position ferme et définitive. Il s'agit d'un patrimoine exceptionnel des Parisiens", a-t-elle déclaré. Un changement de cap clair pour la ville, qui jusque-là affirmait que la vente n'était pas l'option favorite mais qui se disait encore ouverte au dialogue.
Sauf que le club ne l'entend pas de cette oreille : dans un communiqué publié samedi, peu après les déclarations d'Anne Hidalgo, il explique qu'il est désormais contraint de trouver des solutions alternatives pour se relocaliser. "En refusant notre investissement très significatif (...) la maire fait peser une charge fiscale de plusieurs millions d'euros sur les contribuables parisiens", pointe du doigt le porte-parole du club, qui rappelle avoir déjà investi 80 millions d'euros pour un stade qui ne lui appartient pas.
L'histoire du PSG a commencé en dehors de Paris
En clair : il est désormais question pour le PSG de quitter le Parc des Princes, alors que le bail actuel court jusqu'en 2044, et se trouver une nouvelle aire de jeux. Ce ne serait pas la première fois de son histoire que le club serait amené à quitter Paris. En effet en 1970, le Paris-Saint-Germain était l'objet de la fusion entre le Stade-Saint-Germanois, un club fondé au début du siècle et évoluant à Saint-Germain-en-Laye, et le tout jeune Paris FC, qui n'avait alors même pas encore d'équipe.
Quand la ville de Paris inaugure le Parc des Princes en 1972, elle refuse de l'attribuer au PSG, car celui-ci n'a pas son siège à Paris. Les deux clubs sont à nouveau séparés : le PSG redevient un club amateur et rentre à Saint-Germain alors que le Paris FC s'installe au tout nouveau Parc des Princes – le PSG a repris sa place à peine deux ans plus tard, repassant par la même occasion en première division. Il a gardé son camp d'entrainement, le Camp des Loges, à Saint-Germain.
Choisir un autre stade ou construire un nouveau lieu ?
Aujourd'hui, deux pistes sont privilégiées pour la relocalisation du PSG, les deux situés en dehors de la capitale : la première, puisque le club cherche une enceinte plus vaste, serait le Stade de France à Saint-Denis. Problème : difficile d'y avoir un club résident, car le stade ne sert pas qu'au foot, il accueille aussi de nombreux matches de rugby et des spectacles.
L'autre solution serait alors de construire sa propre enceinte, et là encore en dehors de Paris. Le PSG lorgnerait notamment sur l'hippodrome de Saint-Cloud, dans l'ouest de la capitale. Sur Twitter, le député (Renaissance) Karl Olive a lancé un appel du pied au PSG : il est également maire de Poissy, dans les Yvelines, commune située juste à côté.. de Saint-Germain-en-Laye.
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