
Etrange destin que celui du jeune Jean-Baptiste Moisan, héros de cet excellent premier roman : un père, professeur d’histoire-géographie qui succombe à une crise cardiaque en faisant l’amour à Isabelle sa future épouse. Puis neuf mois plus tard, alors qu’un spermatozoïde a distancé ses poursuivants et a franchi en tête la ligne d’arrivée, Isabelle la mère de l’enfant, meurt en couches...Voilà la scène inaugurale, celle d’un jeune orphelin, prénommé Jean-Baptiste, entraîné dans la roue de l’existence avec un passé pour le moins chaotique.
Collégien tourmenté, Jean-Baptiste se cramponne à la vie sous le regard bienveillant de sa grand-mère et se tourne vers le cyclisme, en amateur puis en professionnel, se révélant coureur hors norme .
Jusqu’au jour où sa vie déraille subitement lors du prologue du Tour de France : dans une grande et belle ligne droite, à plus de 65 kilomètres à l’heure, tout s’arrête .
Dès lors, le roman bascule dans une étonnante introspection familiale, là où les souvenirs se tiennent, "car ne se souvenir de rien équivaut à une absence de vie …"
Un premier roman très émouvant signé par un jeune auteur né en 1984, professeur des écoles à Paris.
Là où leurs mains se tiennent - Gregory Nicolas - Ed. Rue des Promenades (2013)
Existe en version numérique et en version papier.