Le service militaire volontaire, véritable outil d'insertion, pérennisé en 2019

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Le service militaire volontaire, véritable outil d'insertion, pérennisé en 2019

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Le dispositif de service militaire volontaire semble fonctionner correctement depuis sa mise en place en 2015.
Le dispositif de service militaire volontaire semble fonctionner correctement depuis sa mise en place en 2015.
© AFP - Fabrice COFFRINI

Depuis trois ans, 1 000 jeunes sont accueillis dans six centres pour y suivre un service militaire volontaire. Ce dispositif d'action sociale et d'insertion professionnelle a été pérennisé par la loi de programmation militaire de 2019-2025. Retour en chiffres sur le dispositif.

En 2017, 843 jeunes ont suivi un service militaire volontaire. Ils ont en moyenne 20 ans et, pour 72 % d’entre eux, ce dispositif leur a permis de trouver un débouché professionnel. Entre 4 et 5 % restent dans l'armée. 3 sur 4 ont par ailleurs réussi leur permis de conduire dans ce cadre.

Depuis 2015, date de lancement du dispositif, 1 874 jeunes en ont bénéficié. Parmi eux, on retrouve 62 % de personnes non diplômées et 21 % de femmes. Ces jeunes sont rémunérés 344 euros. Ils sont par ailleurs pris en charge par l’Etat dans six centres dédiés. 

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Au total, ce dispositif a coûté 18,8 millions d'euros à l’Etat pour l’année 2017.

Satisfait des résultats obtenus, le ministère des Armées envisage de pérenniser le dispositif, voire de le développer en 2019. 

Le zoom de la rédaction
4 min

Mis en place sous le gouvernement de Manuel Valls, le service militaire volontaire a été mis en place le 1er septembre 2015, après les attentats de janvier. Il est destiné aux jeunes de 18 à 25 ans en situation de décrochage scolaire. Objectif : les aider à reprendre pied et à trouver un emploi. Et visiblement, ça marche, puisque 7 jeunes sur 10 trouvent un emploi ou une formation.

Nathalie Hernandez, journaliste spécialiste de la Défense à la rédaction de France Inter, s'est rendue dans l'un des six centres dédiés, à Brétigny-sur-Orge en région parisienne. 

Comment ça marche

A Brétigny-sur-Orge, ils sont 120 garçons et filles, dont 69 % sans diplôme. S'ils réussissent les tests d'entrée, ils s'engagent pour huit mois minimum, avec tout ce que cela implique : distance avec leur famille, internat... Mais il ne s'agit pas de devenir un soldat : dans les centres, on ne manie pas d'armes, on n'apprend pas le combat.

Pour commencer, six semaines de formation militaire initiale (pour renouer avec la discipline et le vivre ensemble). 

Ensuite, une formation professionnelle pour rechercher un emploi avec stage en entreprise. Vingt semaines de techniques de recherche d'emploi et une période d'adaptation en entreprise. Plusieurs entreprises sont partenaires : Disney, La Poste, la SNCF, la RATP, et des filières comme l'aéroportuaire ou la sécurité. Au total, 53 métiers sont proposés.

Et le suivi ne s'arrête pas six mois après qu'ils aient quitté l'armée. Les liens restent souvent étroits avec leurs formateurs.