Le site américain BuzzFeed va produire des contenus grâce à l’intelligence artificielle

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Le site américain BuzzFeed va produire des contenus grâce à l’intelligence artificielle

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L'IA viendra épauler les journalistes et influenceurs pour certaines tâches.
L'IA viendra épauler les journalistes et influenceurs pour certaines tâches.
© Getty - SOPA Images

Le média américain veut proposer des quiz par exemple, crées par ChatGPT, et "personnaliser" des contenus. La direction du site promet que l’intelligence artificielle ne remplacera pas les journalistes.

ChatGPT est partout. Dans les salles de classe, les entreprises ou encore dans les discours de personnalités politiques. Et bientôt dans des articles du site BuzzFeed. Le média américain compte avoir recours à l’intelligence artificielle développée par la société OpenAi pour réaliser des contenus, comme des quiz par exemple. C’est la première fois qu’un média annonce et assume publiquement cette position.

Le PDG de l’entreprise Jonah Peretti, a diffusé une note jeudi à son personnel, consultée par plusieurs médias américains dont le Wall Street Journal. Il assure que l’intelligence artificielle ne remplacera pas les salariés comme les journalistes, mais viendra les épauler pour certaines tâches, afin d'inventer de nouveaux contenus.

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ChatGPT va aider à trouver des idées et créer des contenus

Le patron du média américain est dithyrambique quant à l’intelligence artificielle. "Nous voyons l'IA ouvrir une nouvelle ère de créativité avec de nouvelles opportunités et des applications infinies." En aucun cas, selon la direction de BuzzFeed, les robots n'écriront des reportages. CNN a aussi mis la main sur la note de Jonah Peretti : "Dans l'édition, l'IA peut profiter à la fois aux créateurs de contenu et au public, en inspirant de nouvelles idées et en invitant les membres du public à co-créer du contenu personnalisé."

Le PDG de BuzzFeed estime que "si les 15 dernières années d'Internet ont été définies par des flux algorithmiques qui organisent et recommandent du contenu, les 15 prochaines années seront définies par l'IA et les données aidant à créer, personnaliser et animer le contenu lui-même", selon des propos rapportés par Variety.

Des quiz avec des résultats personnalisés

On sait encore peu de choses concrètes sur les contenus crées par l’IA. Des quiz produits par les robots s’adapteront aux réponses de l’internaute, d’après le Wall Street Journal. Un questionnaire permettra par exemple de créer le scénario d'une comédie romantique. Parmi les questions : "Choisissez un schéma narratif pour votre rom-com", ou encore "Dites-nous un défaut attachant que vous avez". En fonction de vos réponses, le résultat sera différent.

Le chatbot interdit dans les universités

ChatGPT est devenu un phénomène depuis son apparition en novembre 2022. Les internautes se sont rués sur le site, pour voir ce dont le robot était capable. En France, l’école Sciences Po interdit à ses élèves de l’utiliser, sous peine de sanctions. Aux États-Unis, le chatbot a même passé des examens d’une université, et obtenu son diplôme de justesse. Forte de son succès, la start-up OpenAI a signé un partenariat avec le géant Microsoft. La multinationale va injecter neuf milliards d’euros, selon Bloomberg .

L'invité de 9h10
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Le site CNET s’est déjà laissé déborder par le robot. Pendant deux mois, ChatGPT a écrit plus de 70 articles pour ce site spécialisé dans les nouvelles technologies, sans que cela soit précisé, rappelle Numerama. Il s’avère que des erreurs factuelles ou des plagiats d’autres articles se trouvaient dans les articles.

Un accord avec Meta

BuzzFeed a conclu un accord de plusieurs millions de dollars avec Meta pour la production de contenus déployés sur Instagram et Facebook, selon le Wall Street Journal. Après cette annonce, les actions de BuzzFeed, qui étaient au plus bas, ont bondi de plus de 150%.

Malgré des succès éditoriaux ces dernières années, comme le prix Pulitzer reçu en 2021 pour une enquête sur la persécution des Ouïghours musulmans par la Chine, les caisses sont vides. Le média a dû licencier 12% de ses salariés l’an passé, soit 180 personnes. Son entrée en bourse en décembre 2021 a poussé le média au bord du précipice.