Selon le dernier baromètre Ifop/SFL pour Paris Worksplace, les Français veulent bien travailler de chez eux, mais à condition de pouvoir revenir au bureau.
C'est un véritable hiatus entre désir et réalité : pour 3 salariés sur 4, le télétravail va gagner du terrain dans les mois et les années à venir, mais seule une toute petite partie (37 %) le désirent vraiment.
Principale cause de cet attachement à l'entreprise et à ses couloirs ? Le lien avec les collègues, devenus parfois des amis. Un lien qui s'est accru : Ils sont 55 % à déclarer aller au bureau pour les voir (contre 47% avant le confinement du printemps). À cela s'ajoute, en vrac, la lassitude des mails ou des visioconférences (83 % des sondés déclarent préférer l'échange en face à face) et la peur de perdre le contrôle, le télétravail pouvant être synonyme à tout moment d'une surcharge de travail, les limites entre vie pro et vie perso étant souvent mal posées.
À distance deux jours par semaine, un idéal (mais pas plus)
En vrai, souligne l'étude Ifop pour Paris Worksplace, l'envie de télétravailler des Français était déjà présente avant le confinement. Rien de nouveau, pourrait-on dire de ce côté-là. Sauf que, changement notable, le nombre "idéal" de journées télétravaillées s'est accru, chez les salariés. Alors que leur souhait, dans le meilleur des mondes, avant confinement, était de travailler à distance un jour et demi, ils aspirent désormais à 2 jours loin du bureau. Mais pas plus, selon ce même baromètre qui précise : 63 % des salariés souhaitent continuer à venir au bureau au moins 3 jours par semaine. Seuls 8 % aimeraient travailler exclusivement à distance.