
Le dauphin désigné d'Hugo Chavez, Nicolas Maduro a remporté l'élection présidentielle et été investi peu après. Mais sa victoire d'une courte tête face à Henrique Capriles pose problème : L'opposition ne désarme pas et réclame un recomptage des voix.
Il était jusqu'ici chef d'Etat par intérim : Nicolas Maduro, dauphin d'Hugo Chavez, est désormais officiellement son successeur à la tête du Venezuela. Il a remporté l'élection présidentielle de dimanche, un résultat attendu. Ce qui l'est moins, c'est le score : seulement 50,76% des voix, contre 49,07% à son rival de l'opposition, Henrique Capriles
La commission électorale nationale a annoncé très tard le résultat officiel, avant de le déclarer "irréversible". Comprenez : incontestable par les éventuels opposants qui n'y croiraient pas. La commission appelle d'ailleurs les Vénézuéliens à respecter le verdict des urnes et à ne pas descendre dans les rues manifester.
Néanmoins, le camp d'Henrique Capriles ne désarme pas et la polémique se poursuit.
Reportage à Caracas de notre correspondant, François-Xavier Freland.
E Vénézuela 6h OK
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Quelques minutes après l'investiture du nouveau président, des centaines de manifestants ont (notamment) coupé les grands axes de la capitale. Henrique Capriles estime lui que "Maduro est un président illégitime, responsable des débordements". Le pays semble plus que jamais divisé après ce résultat déjà très contesté.
Crise politique en vue
Ce score représente une victoire plus serrée que prévue. Deux mois après la mort d'Hugo Chavez, le 5 mars dernier des suites d'un cancer, son dauphin caracolait en tête des sondages. Mais il semble que Henrique Capriles, 40 ans, ait réussi à refaire une bonne partie de son retard dans les derniers jours de campagne.
Sous Chavez, il n'avait réussi à recueillir que 44% des voix lors de la précédente présidentielle, en octobre dernier.
Quelques heures avant l'annonce du résultat, dimanche soir, Henrique Capriles faisait déjà état d'un plan consistant à truquer le scrutin de dimanche. "Nous alertons le pays et la communauté internationale de l'intention de certains de modifier la volonté exprimée par le peuple", avait-il affirmé dans un message du Twitter. Les autorités avaient jugé ce message "irresponsable".