Le Voyage à Nantes 2013
France Inter en direct Depuis la Locale de Nantes - les 17 et 18 juillet, 18h10 – 19h, Je vous demande de sortir, présenté par Arthur Dreyfus.
Le Voyage à nantes revient cet été : un itinéraire dans la ville matérialisé par une ligne au sol reliant tous les sites culturels dans lesquels sont présentées des expositions. Sur le parcours surgissent aussi dans l’espace public des installations éphémères artistiques ou végétales. L’art traverse la cité pour lui donner cette image très particulière de ville aimée des surréalistes où à chaque coin de rue l’inattendu peut surgir.
Cette année, Isaac Cordal nous apporte de mauvaises nouvelles sur l’état de notre civilisation, comme le serpent de Huang Yong Ping à Saint-Brevin. Ses petits hommes besogneux et tristes nous font quand même rire. Ils ont envahi la ville et, ceints de leurs costumes gris, sans jamais lâcher leur attaché-case, se noient dans des flaques ou dans les douves du château. Aux Oblates, nouveau jardin public à Chantenay, le collectif HeHe crée une catastrophe avec des fuites de gaz de schiste. Le petit bois sombre et romantique va brûler au vent de l’estuaire.Pas de panique, ce qu’il y a de réjouissant avec les artistes, c’est qu’ils mettent le doigt là où ça fait mal, mais toujours avec une dose d’humour dans leur désespoir.
Focus sur quelques expositions et performances
Isaac Cordal : "Follow the Leaders" sur la Place du Bouffay Sur cette place du Bouffay au caractère minéral, au sein d’un quartier faisant l’objet d’une rénovation urbaine, Isaac Cordal choisit d’implanter une île de gravats issus de bâtiments détruits dans d’autres endroits de la métropole. Des centaines de sculptures de l’artiste évoluent dans cette ruine contemporaine, témoins du caractère éphémère des constructions humaines. L’installation impressionne autant qu’elle incite à la déambulation, à la recherche du détail, au parcours méditatif.


Claude Ponti : " Mimétisme ou imitation : l’avis des plantes" au Jardin des Plantes
Illustrateur et grand auteur de littérature jeunesse, Claude Ponti est invité à donner vie à son univers onirique. Après plus de 30 ans à nourrir l’imaginaire des enfants et des parents, le créateur du “martabaffe”, des “bouchanourrirs” et autres “crapouilles” se lance pour la toute première fois dans une expérience en plein air et en trois dimensions. Ces créations uniques ont été imaginées spécifiquement pour le Jardin des plantes : vous passerez sous un banc géant, croiserez une poire souriante et toute une colonie de totems-oiseaux,ou entendrez une cascade de rires enfantins et cristallins.En vous aventurant chaque semaine dans ce jardin botanique lors d’une nuit féerique, vous serez également surpris de découvrir de nouveaux habitants prendre vie !KaDer attia : " Open Your Eyes" au Château des Ducs de Bretagne Dans ses oeuvres, Kader Attia questionne les collisions géographiques, les contradictions culturelles, les appartenances identitaires complexes ou la mondialisation. Les questions liées à la diaspora, au déracinement nourrissent sa réflexion et le placent souvent dans une démarche de plasticien qui se rapproche aussi de celle de l’ethnologue. A travers ses créations, Kader Attia ne cesse d’interroger le monde, l’histoire et le politique, non sans humour, distanciation et poésie.

Jean Jullien : "Le Nid" à la Tour de Bretagne Avec ses 80 000 tonnes, une hauteur de 144 mètres et une réserve d’eau de 90 000 litres, la Tour Bretagne a été inaugurée en 1976. Le 32e étage offre un point de vue à 360° sur la métropole. L’aménagement a été confié à Jean Jullien, artiste renommé de la scène internationale des arts graphiques. Directement inspiré par la culture populaire de son enfance (des cartoons aux jeux vidéo) et d’aujourd’hui, il décline un univers sensible et lunaire accentué par l’aspect “handmade” de son travail.

Felice Varini : " Suite d'éclat" au Parc des Chantiers et à l'Hab Galerie / Hangar à bananes Explorer le travail de cet artiste à travers une grande exposition parcourant 35 années de pratique est une gageure. Felice Varini développe un art de l’in situ, il agit en sa qualité d’artiste sur la réalité physique d’un paysage, d’une architecture. Dès ses débuts, il s’est affranchi du cadre de la peinture pour la développer dans l’espace. Paradoxalement, il met au jour son caractère fondamentalement bidimensionnel puisque, vus d’un point très précis, les fragments peints dans l’espace s’assemblent pour former une géométrie parfaite qui s’impose au regard.En dehors de ce point de vue, c’est l’éclatement de la figure : les volume de l’espace reprennent le dessus.Proposer ce type d’exposition à Felice Varini, c’est donc lui proposer une architecture qui lui permette de “rejouer” des oeuvres qui ont particulièrement compté dans son parcours. Des débuts de 1979 aux plus récentes, de ses fameuses oeuvres peintes à son travail photographique ou au fusain, l’exposition prend la forme d’un parcours labyrinthique dans l’oeuvre de l’artiste.

Lilian Bourgeat : " Mètre à ruban" à l' île de Nantes, rue la-Noue-bras-de-fer Lilian Bourgeat s’évertue à dépasser l’ordinaire, au sens propre comme au sens figuré. Il s’attache à surdimensionner des objets de notre quotidien (salon de jardin, bottes en caoutchouc, plots de signalisation, banc public, etc.) : tout en conservant leur exact aspect d’origine, ceux-ci s’affranchissent de leur banalité pour acquérir un statut extra-ordinaire, quasi iconique. On s’approche alors d’un univers de conte de fée, où les objets usuels deviennent autonomes et doués d’une certaine magie.
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