"Les autres, c’est un regard qui vous donne une place" - Le best-of de Boomerang

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"Les autres, c’est un regard qui vous donne une place" - Le best-of de Boomerang

"Les autres, c’est un regard qui vous donne une place" (Olivier Norek)
"Les autres, c’est un regard qui vous donne une place" (Olivier Norek)
© Getty - PeopleImages

Retrouvez tous les moments forts de Boomerang cette semaine. Augustin Trapenard s'entretenait avec l'auteur-dessinateur de bande dessiné Mathieu Sapin la chanteuse et actrice Debbie Harry, l'écrivain et scénariste Olivier Norek, la chanteuse Yseult et le comédien français Alex Lutz.

Retrouvez les moments les plus insolites des entretiens d'Augustin Trapenard cette semaine grâce au mix de Pablo Cotten

Le Best-of de Boomerang du vendredi 20 novembre 2020

11 min

Alex Lutz 

L'acteur a été récompensé par un César du meilleur acteur pour Guy, et sera en décembre à l'affiche de Cinquième Set. Il vient de publier son premier roman Le radiateur d'appoint (Flammarion) où il saisit une galerie de personnages à travers le regard d’un radiateur défectueux. Le comédien était aux côtés d'Augustin Trapenard

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AL : "Le corps c'est quoi ? C'est un outil qui s'abîme, comme un marteau, les genoux, le dos, le truc, les chevilles… Vous vous faites une entorse ou vous vous mettez vaguement de la glace, assez mal, et puis vous jouez quand même. Moi, j'ai des one man show assez physiques et c'est vrai que je me suis bien amoché. Comment je compense ? C'est ça qui est génial, comment, à un moment donné, c'est le mental, l'expérience, le vieux lion et son expérience qui, avec les torsions de son corps, s'arrangent". 

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📖 LIRE - Alex Lutz : Le radiateur d'appoint (Flammarion)

Olivier Norek

L'ancien policier du 93 reconverti en écrivain consacre son dernier livre aux allures polaresques à la défense de l’écologie où il livre une enquête extrêmement bien documentée. Olivier Norek était dans Boomerang

"Un bon personnage, c'est celui qui n'a rien à faire là. J'adore ça. Par exemple, moi, je choisis ceux qui iraient le moins bien à la situation. Diane Meyer, c'est la psycho-criminologue qui va essayer de comprendre mon activiste. Sauf qu'elle est agoraphobe, elle ne supporte que les petits endroits et elle commence à flipper dès que c'est un petit peu trop grand. Elle n'a rien à faire là, elle en face de ce type qui va lui parler de monde, de global, de la planète, d'avenir.

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Ce qui se joue aujourd'hui, c'est un double discours. Le discours d'une transition écologique et d'un avenir plus vert qu'on nous promet. Et puis les réalités. Par exemple, les pays exportateurs de pétrole estiment qu'aujourd'hui, on sort de la terre 16 milliards de litres de pétrole brut par jour. On imagine qu'avec la transition écologique et l'avenir, on devrait freiner cette courbe. Eh bien non, c'est le contraire. Pendant les 25 prochaines années, on va passer de 16 milliards de litres de pétrole à 18 milliards de litres de pétrole par jour. C'est compliqué parce que c'est un crime qu'on ne voit pas. C'est un crime qui se passe de l'autre côté de nos frontières. Ce crime-là, c'est presque le crime de notre confort. Notre confort, aujourd'hui en Europe, se paie avec de l'argent. Mais ce confort se paye en vies humaines. Notre confort a un coût et il faut y réfléchir".

  • Ne manquez pas la Carte blanche de Olivier Norek

📖 LIRE - Olivier Norek : Impact (Michel Lafon)

Mathieu Sapin

À l'occasion de la sortie de sa nouvelle BD Comédie Française (Dargaud), où il interroge sa fascination pour le pouvoir, Mathieu Sapin était l'invité d'Augustin Trapenard

"Je n'ai jamais vraiment réussi à voir, dans les hommes politiques que j'ai croisés, la personne vraiment et réellement. Il y a toujours un effet de mise en scène, d'incarnation, de la représentation. 

Moi qui fait des bandes dessinées qui se passent dans la vraie vie, j'ai pour coutume de dire que la réalité est souvent plus inventive que la fiction. Mais si on regarde bien, ce n'est pas si évident. J'en veux pour preuve que si on m'avait prédit au siècle dernier, par exemple en 1991, à une époque où j'avais pu lire et juger Fahrenheit 451 de Ray Bradbury ou 1984 de George Orwel, si on m'avait prédit qu'en 2020, je me promènerai dans les rues de Paris avec un masque de protection sur le visage, un permis de circuler, téléchargé sur un téléphone portable dans ma poche avec pour interdiction d'entrer dans une librairie, un cinéma ou une bibliothèque, le tout en passant au pied d'une cathédrale Notre-Dame ouverte aux quatre vents et tout juste rescapé des flammes, avant d'aller rejoindre mon atelier dans une rue défendue par des policiers en armes et gilets pare balles, pour prévenir les risques d'attentats, je pense que j'aurais pu écrire un vrai roman de science fiction. 

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Cette actualité angoissante, ce virus qu'on n'arrive pas à maîtriser, la montée des tensions inter-religieuses, les menaces sur la laïcité, les montagnes russes, l'ascenseur émotionnel qui accompagne désormais chaque élection démocratique. Quand on y réfléchit, on vit une période incroyablement passionnante. Je me demande bien ce qui va se passer après. 

J'essaie de faire des bandes dessinées qui restent intéressantes à lire dans 10 ans, 20 ans, 30 ans parce qu'elles racontent une époque, elles racontent des réflexes qui restent de tout temps et, en même temps, il y a des choses qui sont très spécifiques à l'époque qu'on est en train de vivre. 

✏️ La leçon de dessin de Matthieu Sapin : Comment dessiner Comédie française ? 

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LIRE - Mathieur Sapin : Comédie française, Voyages dans l'antichambre du pouvoir (Dargaud)

Debbie Harry

Avec Blondie, elle a marqué l'histoire de la musique. A l'occasion de la sortie de son autobiographie Face It où elle revient sur les grandes étapes de sa carrière, Debbie Harry était l'invitée de Boomerang

DH : "C'est vrai qu'en traversant différentes phases dans ma vie, ma vie personnelle et professionnelle, j'ai incorporé d'autres facettes de ma personnalité. J'ai lu cela à propos de David Bowie aussi, car à ses débuts, Bowie jouait sur un mode intimiste, un peu folk puis il s'est mis à créer ses personnages, c'est là que tout s'est cristallisé. Il a pu rassembler toutes ses pensées, toute son imagination et ses idées pour les mettre en scène. C'est un peu ce qui m'est arrivé je crois, j'ai démarré assez timidement à créer. 

Je me suis affirmée à travers un personnage et enfin, mon propre personnage a émergé

Je crois que c'est un processus d'apprentissage itératif, comme le travail que fait un acteur pour endosser un rôle. 

Dans l'avenir immédiat, il faut d'abord maîtriser et vaincre cette pandémie et ces difficultés qui nous séparent. Mais je crois que c'est à cause de l'action de l'homme sur l'environnement qu'une telle pandémie a pu exister et se propager, sans parler de la pollution et toutes ces atteintes au milieu naturel. Ce serait la réalisation d'un grand rêve, qu'on prenne enfin les choses en main pour sauvegarder la beauté et la merveille qui nous abrite : la Terre.

Je crois que je l'ai compris intuitivement quand j'étais jeune, peut-être adolescente ou même enfant, mais je n'en mesurais pas la portée. La beauté donne un certain privilège. Ma mère me mettait en garde. Elle me disait de ne pas tout miser sur mon physique, c'était un bon conseil".

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Pop N' Co
54 min

Yseult

On se souvient encore de ces magnifiques moments que la finaliste de La Nouvelle Star 2014 nous a laissés depuis ses plus belles interprétations avec "Papaoutai", "Roar" ou encore "Feeling Good", sans oublier son tout premier single "La Vague". Elle vient de sortir son tout nouvel album "Brut" et sera également en tournée à partir du mois de février dans toute la France. Elle est venue se confier au micro de Boomerang

Yseult : "Se mettre à nu, c'est pour moi de la sincérité, c'est brut, c'est honnête, c'est franc. C'est quand je ne mens pas, en particulier lorsque je chante, je ne peux pas mentir. En dehors de la musique, je peux me permettre de mentir, mais avec mon art, jamais".

🎧 CARTE BLANCHE - Yseult reprend "Laissez-moi chanter" de Dalida

Yseult reprend "Laissez-moi chanter" de Dalida

2 min

"Mon corps, c'est un corps qui est unique. C'est un corps qu'on a pas l'habitude de voir dans les médias, c'est un corps que tout le monde refoule. C'est un corps que personne aimerait avoir parce que c'est un corps qui est justement dans les normes. Et j'ai besoin de le montrer parce que je pense qu'il y a des hommes et des femmes qui ont besoin de se sentir bien dans leur corps en me voyant".

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Aller plus loin

🎧 SUIVRE - Boomerang : Tous les entretiens d'Augustin Trapenard, du lundi au vendredi à 9h05