Entre ceux qui sont tombés et ceux qui se sont trompés de route... à J - 93 de l'arrivée du Tour 2013, premier tour d'horizon des plus beaux gadins.
1967 "Poupou" perd le Tour
Raymond Poulidor n’a jamais été aussi bien placé pour remporter enfin la Grande boucle. Il est leader de l’équipe de France, favori des suiveurs et du public.Lors de la huitième étape (215 kilomètres entre Strasbourg et le Ballon d’Alsace) il chute violemment dans la descente du Platzerwasel. Le temps de sauter sur le vélo d’un équipier, il se lance dans une poursuite infernale et arrive au pied du Ballon d’Alsace.Victime d’une fringale dans la montée, « Poupou » termine épuisé à 11’42 du vainqueur français Lucien Aimar.
Poulidor Alsace 2
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1950 Zaaf ivre, pas que de fatigue
Il fait chaud ce 27 juillet 1950, très chaud, surtout sur la 13ème étape du Tour, entre Perpignan et Nîmes. Manifestement, le peloton n’est pas en verve et l’ambiance n’est pas à la bagarre. C’est typiquement ce que les suiveurs appellent une « étape de transition ».Abdel Kader Zaaf tente sa chance et réussit à s’échapper.Le coureur de l’équipe France-Algérie est acclamé et, comme il se doit, encouragé, poussé, accompagné et même… abreuvé par les spectateurs. Les 38 degrés de soleil, additionnés sans doute des quelques 13 degrés du breuvage local (rouge ou rosé) contenu dans un bidon vont avoir raison de lui à 50 kilomètres seulement de l’arrivée !
Philippe Bouvatier n’est pas prêt d’oublier ce 17 juillet 1988 et la 14ème étape du Tour. Et l’arrivée de cette étape de montagne entre Blagnac et Guzet-Neige dans les Pyrénées.Après une chaude journée, ils sont 3 à se disputer l’arrivée au sommet. Bouvatier part de loin, avec dans sa roue l’Ecossais Robert Millar, un grimpeur redoutable et l’Italien Massimo Ghirotto. Bouvatier redoute Millar et lance le sprint de très loin. Il a le nez dans le guidon pour négocier le dernier virage et induit (dira-t-il) en erreur par le geste du gendarme qui indique la direction de l’arrivée…part tout droit au lieu de tourner à gauche.Dans son sillage, Millar se trompe aussi et Massimo Ghirotto s’impose sans trop forcer !
L’Ouzbek Djamolidine Abdoujaparov a bataillé pendant toute l’épreuve pour remporter le classement par points et s’imposer avec le maillot vert sur les Champs-Elysées. Il a gagné au sprint 2 étapes et aborde donc la dernière, le 28 juillet en pleine confiance. Et ce sprinter expérimenté va chuter dans la dernière centaine de mètres, à plus de 70 kilomètres à l’heure.Il va néanmoins terminer et gardera finalement sa tunique verte.
Le récit - en direct - de Jean-François Rhein :
Abdoujaparov
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2003, le seul adversaire d’Armstrong laisse glisser sa chance
Cette année là, le seul adversaire de Lance Armstrong est allemand : Yann Ullrich.Très fort, le Texan prend le large et le contre-la-montre de l’avant dernier jour, entre Pornic et Nantes, est la dernière chance de l’Allemand. Il tombe des cordes et Ullrich prend tous les risques.En franchissant un rond point, il chute lourdement et perd définitivement toute chance.