"Les conditions demandées rendent impossible le retour à 90km/h de certains tronçons", Patrick Septiers

L'élu UDI à la tête du département de Seine-et-Marne explique les difficultés qu’il rencontre pour repasser 500 kilomètres de routes de son département à 90 km/h.
Le président du département est dépité après l’annonce, en juillet dernier, des conditions pour un retour à 90 km/h pour quelques portions de routes départementales, comme annoncé par le gouvernement. Au micro de France Inter, il juge ces conditions draconiennes et techniquement irréalisables.
Parmi ces conditions, l’élu en retient trois :
"La première serait de mettre en place un terre-plein central pour toutes les routes. Vous imaginez le coût puisqu’en Seine-Et-Marne, nous avons 3 000 kilomètres de routes hors agglomération."
Deuxième condition, explique-t-il, "il faut que pendant 10 kilomètres, il n’y ait pas de carrefour. Est-ce que vous connaissez des routes départementales en France qui sur 10 kilomètres n’ont pas de carrefour …"
Enfin la troisième condition rapportée par l’élu : "ces routes ne doivent pas être fréquentées par un engin agricole. Les routes départementales de France sont évidemment empruntées sur des petits tronçons par des engins agricoles."
L’élu ne comprend pas qu’après la loi, puis la décision du gouvernement de remettre certaines routes à 90 km/h, un comité se réunisse et pose des conditions qui rendent impossible ce retour à 90km/h. "Le gouvernement nous mène en bateau" estime l’élu de Seine-et-Marne.
► POUR CONSULTER LE DOCUMENT : Dérogation à la vitesse maximale autorisée de 80 km/h sur route bidirectionnelle sans séparateur central