Les écoles "ne jouent pas le rôle d'amplificateur" de l'épidémie, selon une étude française

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Les écoles "ne jouent pas le rôle d'amplificateur" de l'épidémie, selon une étude française

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Le virus circule dans les écoles, mais plutôt à la cantine que dans les salles de classe
Le virus circule dans les écoles, mais plutôt à la cantine que dans les salles de classe
© AFP - Damien Meyer

Si l'on ne peut nier la présence du virus dans les écoles, est-ce pour autant un lieu de super contamination ? Pas plus que dans le reste de la société, nous dit une étude française, qui se veut également rassurante pour les enseignants.

Les écoles sont-elles des lieux importants de contamination ? Les informations depuis le début de l'épidémie de Covid-19 ont souvent été contradictoires. Considérés initialement comme d'importants vecteurs de transmission du virus, les enfants ont ensuite été décrits comme non contaminants. Avant d'être de nouveau désignés comme de grands propagateurs. 

Une étude vient tout juste d'être publiée dans le British medical Journal par le professeur Arnaud Fontanet, épidémiologiste à l'Institut Pasteur et membre du conseil scientifique. Pas question de nier la transmission du virus dans les établissements scolaires, elle existe bien, montre-t-il. Elle est en fait identique à celle de la société : si le virus circule beaucoup, il y aura plus de contaminations.

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"Les écoles ne jouent pas le rôle d'amplificateur"

L'étude publiée par Arnaud Fontanet remet les niveaux de contamination à leur place. "Il faut accepter l'idée que le virus circule dans les écoles", explique le membre du Conseil scientifique. "Ce qu'on sait maintenant mieux, c'est que les enfants qui ont moins de dix ans sont de 30 à 50% moins susceptibles d'être infectés comparé à des adultes. Ils sont aussi vraisemblablement moins contagieux. Les écoles ne jouent pas le rôle d'amplificateur." 

Toujours selon cette étude, les enseignants n'ont pas plus de risques d'être infectés que des personnes du même âge et du même sexe. Pour autant, si l'épidémie venait à flamber, la fermeture des lieux d'éducation ne doit pas être taboue, en minimisant toutefois les risques sociaux.

"Si on fait ces fermetures, il faut privilégier quand même l'alternance avec l'enseignement à distance pour les collèges et les lycées", préconise le professeur Fontanet. "L'intérêt de l'alternance une semaine sur deux, c'est de casser les chaînes de transmission. Et retarder au maximum la fermeture des écoles primaires, parce que c'est là où il y a le plus de dommages. Cela doit rester une des priorités."

Quitte à passer par des protocoles plus stricts dans les cantines ou les transports scolaires, car c'est là, et non dans les classes, qu'ont lieu les contaminations.