Pas question d'envoyer des troupes au sol ou, pour l'instant, de lancer des frappes aériennes comme le réclame le gouvernement irakien. Mais Barack Obama se dit prêt à "une action militaire ciblée et précise pour faire face aux djihadistes de l'EIIL.
Difficile position que celle des États-Unis dans ce nouveau conflit irakien : entre l'image dégradée que les Américains ont laissée dans le pays jusqu'à leur retrait précipité en 2011, les mauvais souvenirs des vétérans US, et les appels à l'aide du gouvernement local, Barack Obama doit trouver le meilleur compromis avant toute action. Ce compromis, pour l'instant, consistera à envoyer jusqu'à 300 conseillers militaires pour aider les forces irakiennes.
Rien de plus, en tout cas pour l'instant. Le gouvernement irakien a beau réclamer des frappes aériennes, les États-Unis n'ont pour l'instant rien annoncé de ce genre. Pas question non plus, dans tous les discours de Barack Obama, de revenir sur sa promesse de ne plus envoyer de troupes sur le sol irakien.
Nous n'avons pas la possibilité de régler simplement ce problème en envoyant des dizaines de milliers de soldats et en consentant de nouveau aux sacrifices de sang et d'argent déjà consentis en Irak.
Selon le président américain, le soutien local devra venir de l'Iran, allié de son voisin irakien... Mais sous certaines conditions (propos recueillis par Frédéric Carbonne)
"Si l'Iran se conduit comme le bras armé des chiites, cela ne peut qu'aggraver la situation"
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Le secrétaire d'État John Kerry sera envoyé ce week-end en Europe et au Moyen-Orient pour tenter de coordonner une action d'aide à l'Irak.
Bagdad se fortifie
La capitale irakienne se prépare au pire, alors que les djihadistes de l'Etat Islamique en Irak et au Levant se rapproche jour après jour. Dans le centre de la ville, des hommes en armes sont postés tous les 100 mètres. Les habitants de ce secteur, majoritairement chiites, veulent se défendre, mais surtout éviter à tout prix une guerre confessionnelle.
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Les rebelles djihadistes sont aujourd'hui à moins de 100 km de la capitale irakienne.