Les Français rêvent toujours de travailler dans l'aéronautique (mais pas dans le numérique)
Par Olivier BénisSelon une étude publiée ce jeudi matin par le spécialiste des ressources humaines Randstad, les secteurs les plus attractifs pour les salariés restent l'aéronautique, l'industrie des biens de consommation, le conseil et l'assistance et les médias. Le "nouveau monde" reste moins attirant pour beaucoup de Français.
L'étude, réalisé sur 9 893 personnes de 18 à 65 ans (étudiants, salariés et chômeurs), mesure la popularité de 250 entreprises dans différents domaines pour une recherche d'emploi. Seules les personnes qui connaissent vraiment une entreprise sont interrogées sur l'envie qu'ils ont, ou non, de la rejoindre (l'étude ne mesure donc pas l'impact de la notoriété des sociétés concernées sur un échantillon plus hétérogène de la population).
Parmi les différents domaines d'activité, trois restent les préférés des Français interrogés : l'aéronautique, l'industrie des biens de consommation (habillement, édition, pharmacie, équipements du foyer...), et l'activité de conseil et d'assistance.
Viennent ensuite les médias, un secteur qui gagne deux places : l'étude y voit un impact des dossiers traités par les journalistes ces derniers mois, comme l'affaire Benalla ou les gilets jaunes, et les innovations dans ce domaine (notamment dans le numérique).
Paradoxal, puisqu'à l'inverse les grandes entreprises du numérique, pourtant très connues et à la pointe du "nouveau monde" de l'économie, passent péniblement de la 15e à la 14e place. Seul un Français interrogé sur trois se verrait bien travailler dans ce domaine pourtant souvent cité en exemple.
Des priorités qui évoluent peu, sauf chez les jeunes
Pourquoi rejoindre une entreprise plutôt qu'une autre ? Lorsqu'on leur demande les éléments les plus importants selon eux pour choisir un emploi, la plupart des personnes interrogées citent la rémunération, devant l'ambiance de travail et l'équilibre entre vie privée et vie professionnelle.
À l'inverse, ce qui pourrait les pousser à quitter un emploi, c'est (logiquement) une rémunération trop faible. Mais aussi, en deuxième position des raisons les plus citées, le manque de perspectives de carrière et le manque de reconnaissance et de félicitations au quotidien.
Mais plus les personnes interrogées sont jeunes, plus les raisons d'avoir envie de rejoindre telle ou telle entreprise changent. Par exemple, si la génération des 25-34 ans cite le plus souvent la rémunération comme source d'attractivité, la génération suivante (18-24 ans) s'intéresse plutôt en priorité à l'ambiance de travail. À l'inverse, ces derniers citent en troisième position la sécurité de l'emploi, un critère qui n'arrive qu'en cinquième position chez les 25-34 ans.