Les intentions d'embauches pour 2021 sont légèrement supérieures à l'année 2019

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Les intentions d'embauches pour 2021 sont légèrement supérieures à l'année 2019

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Pôle Emploi
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Le signal est encourageant. D'après une enquête de Pôle Emploi, 2,7 millions de projets de recrutement verront le jour en 2021, soit 30.000 de plus qu'en 2019, avant la crise sanitaire. Principal moteur de cette potentielle vigueur retrouvée sur le front de l'emploi : les petites et moyennes entreprises.

En cette année de reprise, les entreprises se montrent optimistes et veulent davantage embaucher qu'il y a deux ans. C'est la conclusion de l'enquête "Besoin en main-d'œuvre" publiée ce mardi 4 mai par Pôle Emploi. Si ces intentions se concrétisent, 30.000 personnes de plus qu'en 2019 devraient trouver un travail, soit une augmentation de 1,1% sur les deux années écoulées. Plus d'une entreprise sur quatre se dit prête à embaucher. 

Mais ces intentions varient considérablement selon la taille des sociétés. Deux tiers des futures embauches devraient en effet avoir lieu dans des structures de moins de 50 salariés. Et alors que près d'une TPE sur deux envisage d'embaucher, seules 14% des grandes entreprises qui comptent donc plus de 200 personnes souhaitent recruter cette année. 

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Six intentions d'embauches sur dix dans les services

Des écarts importants apparaissent aussi selon les secteurs. Champions incontestés des intentions d'embauches : les services aux particuliers, où 38% des entreprises souhaitent augmenter ou renouveler leur effectifs. Ce chiffre s'élève à 24% pour les services aux entreprises. 

À l'inverse, dans l'industrie, plus de neuf entreprises sur dix ne devraient pas recruter. Idem pour le secteur du bâtiment. Seules 8% des sociétés devraient embaucher, mais cela représente tout de même 22% de recrutements supplémentaires comparé à il y a deux ans. 

Enfin, sans surprise, la santé est un domaine porteur avec 15% d'embauches supplémentaires prévues en 2021. D'ailleurs dans le top cinq des métiers les plus pourvoyeurs d'emplois cette année (en dehors des missions intérimaires), la profession d'aides-soignants arrive en tête, devant celle d'aide à domicile, d'ouvrier non qualifié ou intérimaire, employé de libre-service et agent de sécurité.

En 2020, les renoncements à l'embauche étaient les plus fréquents dans l'hébergement et la restauration. Là, près d'un quart des établissements n'ont pas effectué les recrutements envisagés. Dans l'audiovisuel et la communication, ce sont 19% des entreprises qui sont concernées par le phénomène et 16% des établissements culturels. 

45% des recrutements qualifiés de difficiles par les employeurs

Mais malgré le chômage, les entreprises persistent à avoir des difficultés de recrutement. Près de la moitié des embauches sont qualifiées de difficiles, 45% pour cette année. C'était pire en 2019 où le pourcentage dépassait les 50%. Ainsi pour les entreprises du BTP, trouver un couvreur ou un charpentier est compliqué dans plus de 80% des cas. Situation quasi-identique dans le secteur industriel pour dénicher des mécaniciens ou des électroniciens.

Mais toutes ces intentions d'embauches restent très fragiles, puisque suspendues à l'amélioration des conditions sanitaires. Ainsi le troisième confinement a-t-il conduit le gouvernement à revoir sa copie et à abaisser d'un point sa prévision de croissance du PIB, passant de 6 à 5% pour 2021.