Trois pays ont pour le moment bénéficié d'un plan d'aide du FMI, des membres de la zone euro et du secteur privé. Ces prêts ont une contrepartie : la stabilisation de la dette d'ici quatre ans, un objectif économique qui nécessite une austérité draconienne. Les stratégies de financement des prêts évoluent depuis 2010. Pour la Grèce, le plan s'est organisé en deux temps et a fait appel au secteur privé. Pour le Portugal, seuls le FMI et les membres de la zone euro ont mis la main à la poche. Pour l'Irlande, une partie des dettes du secteur bancaire a été épongée par l'État qui a par conséquent accru son déficit. Les trois situations n'ont pas les mêmes causes et ont pourtant la même conséquence : le déficit croissant des États.
La Grèce : les causes de la crise grecque sont pour l'essentiel liées à de graves problèmes de gestion des finances publiques. Lorsque la crise est survenue en 2008, le déficit public a plongé. La Grèce a bénéficié de deux plans d'aide : le premier en mai 2010 de 110 milliards d'euros, 80 milliards étant payés par les pays de la zone euro et 30 milliards par le FMI. Le second, décidé fin juillet s'élève à 160 milliards d'euros partagés entre les membres de la zone, le FMI et le secteur privé. Jamais dans l'histoire de l'économie mondialisée, un plan d'aide d'une telle ampleur n'a été accordé à un pays en défaut de paiement.
Le sommet des pays de la zone euro, le 21 juillet / Véronique Julia :
P Sommet UE grèce résumé
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Le Portugal : l'endettement chronique de l'État et une croissance du PIB très faible explique l'augmentation progressive de la dette publique. Pour tenter de rétablir une situation moins déséquilibrée, la zone euro et le FMI ont accordé un prêt de 78 milliards d'euros sur trois ans en mai dernier. Les membres de la zone prennent en chargent 52 milliards et le FMI, 26 milliards.
Le Portugal est le troisième pays de la zone euro à être aidé / Régis Lachaud :
Le plan de sauvetage de l'Irlande
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L'Irlande : la crise du secteur privé (les banques) renforcée par la crise économique de 2008 explique l'état catastrophique des finances publiques irlandaises. En effet, l'État a racheté les dettes des banques ce qui a renforcé le déficit public. L'Irlande est le pays de la zone qui a été le premier à devoir faire face à une incapacité à financer sa dette. Les 17 pays de la zone ont accordé un prêt de 85 milliards d'euros fin 2010, dont 17,5 autofinancés sur le fond national de réserve pour les retraites. C'est donc 67,5 milliards d'euros partagés entre les membres de la zone euro (40,2 milliards), le FMI (22,5 milliards) mais aussi la Grande-Bertagne (3,8 milliards), le Danemark (0,4 milliards) et la Suède (0,6 milliards) qui ont permi de sauver pour le moment l'État irlandais de la faillite.
Le détail du prêt à l'Irlande / Quentin Dickinson :
Le plan de sauvetage de l'Irlande
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Les mauvais élèves de la zone euro sont appelés les PIIGS. Cette acronyme qui signifie "cochon" en anglais désigne un groupe de pays qui ont une mauvaise gestion de leurs finances publiques : le P ortugal, l'I rlande, l'I talie, la G rèce et l'Espagne (S pain).
La note de l'Italie dégradée le 20 septembre 2011/ Pierre-Yves Dugua
P Italie dégradée
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La capacité de financement de l'Europe et du FMI s'élève aujourd'hui à 750 milliards d'euros. Selon les calculs de Dexia AM, une filiale d'un groupe bancaire mondial, les besoins de financement cumulés de la Grèce, du Portugal et de l'Irlande s'élèvent à 210 milliards d'euros d'ici mi-2013. Si l'Espagne était amenée à avoir besoin de financement, l'addition s'élèverait à 523 milliards d'euros. En revanche, si l'Italie sollicitait à son tour aussi l'Europe et le FMI, les capacités de financement serait dépassées. L'Europe, le FMI et éventuellement le secteur privé devrait débourser 1123 milliards d'euros.
L'Italie et l'Espagne dans le viseur des marchés / Régis Lachaud :
P crise Espagne et Italie
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Les Espagnols pensent ne pas avoir besoin d'aides extérieures / Mathieu de Taillac :
Le gouvernement espagnol n'est pas inquiet
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Berlusconi tente de rassurer les marchés / Marie Duhamel :
Berlusconi tente de rassurer les marchés
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