Le 15 octobre dernier, entre 7 000 et 15 000 pompiers avaient défilé dans les rues de Paris. Ce lundi, un syndicat de pompiers appelle à une occupation de la place de la République, pour dénoncer les conditions de travail des soldats du feu.
La dernière fois qu'ils étaient mobilisés, ils étaient entre 7 000 et 15 000 pompiers dans les rues de Paris. C'était le 15 octobre dernier, et la manifestation s'était conclue par des tirs de gaz lacrymogène de la police. "Malheureusement, on a vite atteint les limites des manifestations où l'on va d'un point A à un point B, il n'y a pas de plus-value", explique Didier Dupir, secrétaire général dans le Rhône du syndicat Sud Pompiers.
Une action jusqu'à vendredi
Ainsi, lui et plusieurs dizaines de pompiers (entre 50 et 100) se réunissent à Paris dès ce lundi pour occuper la place de la République. Une mobilisation lancée à l'appel du syndicat Sud-SDIS, l'un des syndicats - minoritaire - de pompiers de région (les pompiers de Paris ne sont pas concernés, ce sont des militaires). Le syndicat appelle à occuper la place toute la semaine, dès lundi 14h et jusqu'à vendredi, jour et nuit.
Leur objectif : dénoncer les conditions de travail dans les différents syndicats départementaux d'incendie et de secours (SDIS) et réclamer une meilleure rémunération. "C'est le village des soldats du feu : on couchera là-bas", explique Didier Dupir. Le point culminant de la mobilisation, ce sera mercredi, le 4 décembre, jour de la Sainte-Barbe, sainte-patronne des pompiers :
"Nous présenterons à l'ensemble de la population les difficultés en termes d'effectifs, les sujets du moment sur les retraites ou la prime de feu".
Les syndicats d'accord sur le fond, pas sur la forme
Le syndicat réclame en effet une revalorisation de cette prime de feu à hauteur de 28%, "comme c'est le cas pour d'autres corporations des métiers de la sécurité".
Mais Sud-SDIS est seul à organiser ce rassemblement : les sept autres organisations qui forment l'intersyndicale des pompiers se réunissent ce lundi. Elles refusent les propositions du ministère de l'Intérieur d'augmenter de 1 à 5% cette prime de feu, une hausse insuffisante selon eux. L'intersyndicale prévoit donc des actions pour la Sainte-Barbe, et appelle surtout, tout comme Sud, à rejoindre les cortèges de jeudi contre la réforme des retraites.