Ligue des champions: le PSG résiste au Barça
par Olivier Guillemain
PARIS (Reuters) - Le Paris Saint-Germain a tenu mardi la dragée haute au FC Barcelone en arrachant in extremis le match nul 2-2 face aux quadruples champions d'Europe, en quarts de finale aller de la Ligue des champions.
Les Catalans ont ouvert le score par l'intermédiaire de leur maître à jouer, Lionel Messi (38e), un but auquel a répondu Zlatan Ibrahimovic en fin de deuxième période (78e).
Le Barça pensait avoir fait le plus dur en reprenant l'avantage sur un penalty transformé par Xavi à une minute de la fin du temps réglementaire (89e) mais un but inscrit dans les ultimes instants par Blaise Matuidi (90e+4) est venu contrarier ses plans.
Mercredi prochain, au Camp Nou, les Parisiens partiront avec le handicap de deux buts concédés à domicile. Mais, s'ils réalisent un match aussi généreux et abouti, l'espoir de faire chuter le Barça est permis.
En revoyant leur prestation, les hommes de Carlo Ancelotti auront peut-être un petit arrière-goût amer au fond de la bouche, tant ils ont semblé au cours de la première période en mesure de faire douter l'actuel leader de la Liga.
Très en jambes dès l'entame de match, les Parisiens ont été les premiers à se montrer dangereux et à faire rugir le Parc des Princes en frôlant l'ouverture du score dès la cinquième minute de jeu.
Idéalement lancé par Zlatan Ibrahimovic côté droit, Javier Pastore a remis de la poitrine aux six mètres à Ezequiel Lavezzi dont le tir, contré in extremis par Sergio Busquets, a terminé sa course sur le poteau droit de Victor Valdes.
Galvanisés par ce coup du sort, les Parisiens ont remis la pression sur le but catalan à peine cinq minutes plus tard lorsque Lucas a lancé Lavezzi dans la profondeur. Mais là encore, l'Argentin a manqué son duel en écrasant trop sa frappe.
Pastore (15e) puis Ibrahimovic (19e et 26e) ont continué à mettre la pression sur le Barça, portés par un public subjugué par les velléités offensives de son équipe malgré le pedigree de l'adversaire.
ÉCLAIR DE GÉNIE
Mais à chaque fois, si l'envie de bien faire était là, le dernier geste manquait de précision.
Après cette première demi-heure de folie, le Barça a commencé petit à petit à remettre le pied sur le ballon et c'est sur un éclair de génie de Daniel Alves que le premier but espagnol est venu.
Positionné plein axe aux 20 mètres, le latéral droit brésilien a trouvé dans la profondeur d'un extérieur droit somptueux Lionel Messi côté gauche.
Et c'est d'une demi-volée croisée pleine d'assurance, que l'Argentin a trompé la vigilance de Salvatore Sirigu (38e) pour inscrire son huitième but de la saison en Ligue des champions.
Assommés par ce but contre le cours du jeu, les hommes de Carlo Ancelotti ont regagné les vestiaires légèrement étourdis.
De retour sur la pelouse, les Parisiens n'ont pas baissé pavillon mais les jambes ont commencé à devenir lourdes, les actions en contre-attaque un peu plus laborieuses et le Barça, même privé de Lionel Messi sorti sur blessure à la pause, en a profité pour contrôler.
Privés de ballon, les joueurs du club de la capitale ont subi le jeu et essuyé quelques frayeurs et leurs rares occasions n'avaient plus le caractère aussi dangereux qu'en première période.
Mais à près de dix minutes de la fin du temps réglementaire, Ibrahimovic a surgi et fait exulter le Parc des Princes (78e).
A la suite d'un coup franc tiré côté gauche, Thiago Silva a d'abord vu sa tête repoussée par le poteau droit mais parti dans le dos de la défense, l'international suédois est venu tromper de près Valdes pour égaliser.
Puis, comme un cauchemar, Salvatore Sirigu a commis une énorme erreur en fauchant dans sa surface Alexis Sanchez (89e). Et c'est d'un plat du pied assuré que Xavi a transformé la sentence. Sans trembler.
Résolus à ne pas perdre ce match, en tous cas pas comme ça, les Parisiens ont arraché une égalisation méritée dans le temps additionnel.
Sur un ouverture de Christophe Jallet, Ibrahimovic a remis intelligemment à Blaise Matuidi qui, d'une lourde frappe, a mis le Parc des Princes en furie (90e+4) et ménagé un peu de suspense en vue du quart de finale retour.
Edité par Simon Carraud