Lille, Paris, Marseille : en pleine poussée Covid, des transports bondés aux heures de pointe

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Lille, Paris, Marseille : en pleine poussée Covid, des transports bondés aux heures de pointe

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Les transports sont de nouveau très fréquentés dans les grandes villes.
Les transports sont de nouveau très fréquentés dans les grandes villes.
- Captures d'écran Twitter

De nombreux usagers partagent sur les réseaux sociaux des photos de métros, bus et trams bondés aux heures de pointe dans les grandes villes de France et notamment à Paris.

"On ferme les bars, mais alors dans les transports, on laisse les gens s'entasser." Avouez que, ces dernières heures ou ces derniers jours, cette phrase, vous l'avez soit pensée, soit entendue. Sur les réseaux sociaux, en effet, fleurissent un certain nombre de photographies ou de vidéos montrant des passagers dans des rames de métro, de tramways, pleines à craquer ou dans lesquelles la distanciation physique est impossible à respecter. Ce fut le cas lundi, à Paris, sur les ligne 13 ou 14 qui connaissaient, en début de journée, de fortes perturbations. Mais aussi ces derniers jours, sur d'autres lignes ou bien dans les réseaux RER ou Transilien, comme le montrent ces différents tweets. 

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Dans d'autres villes, comme à Lille ou Marseille, le nombre de voyageur rend impossible le respect des gestes barrières : 

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"Pas un lieu de contamination particulier"

Si les bars sont, en zone d'alerte maximale comme à Paris ou à Marseille, contraints de fermer leurs portes, comment laisser des passagers des transports publics s'entasser dans des rames de métro ou des tramways, s'interrogent donc les voyageurs. Pourtant, pour le ministre délégué aux Transports, Jean-Batiste Djebbari, les transports en commun "ne sont pas un lieu de contamination particulier". Le "protocole sanitaire extrêmement strict" mis en place dans les transports publics est "solide", a-t-il estimé mardi sur RMC, ajoutant que "les lieux de contamination les plus importants sont les lieux clos où les gens ne portent pas le masque".    

Selon la RATP, régie des transports parisiens, contactée par France Inter, "si une certaine affluence a pu être constatée, elle reste très localisée et sur des plages horaires courtes (tôt le matin)". Elle rappelle que le taux de fréquentation est actuellement très loin du taux habituel : deux-tiers sur les réseaux métro, RER et tramway et de 80 % sur le réseau bus par rapport à une période normale. L’offre de transports (le nombre de véhicules roulants fournis) s’élève quant à elle à 100 % depuis le mois de mai. La RATP précise que tous les véhicules sont nettoyés et désinfectés quotidiennement et "nébulisés" (vaporisation d'un produit virucide) au moins une fois par semaine (4700 bus, 716 métros, 336 RER et 246 tramways). "On reste très loin d'une affluence normale, de type pré-Covid" et les phénomènes de quais bondés "restent extrêmement ponctuels", tient à souligner l'entreprise.

De son côté, l'Union des transports publics et ferroviaires met en avant un certain nombre d'études prouvant que les transports publics sont bien plus sûrs sur le plan sanitaire que d'autres lieux (les entreprises, par exemple). Une étude américaine montre par exemple qu'aucun lien ne peut être fait entre le nombre des contaminations et l'augmentation du nombre de voyageurs dans les transports publics. 

"La seule façon d'éviter la contamination, c'est le port du masque"

Selon le dernier point épidémiologique de Santé publique France, en date du 1er octobre, la part des transports dans le nombre de foyers de contamination depuis début mai est infime : ils représentent à peine plus de 1%, contre 25% pour les entreprises ou 20% pour le milieu scolaire ou universitaire. Mais "par définition, il est difficile de savoir si la contamination a eu lieu dans les transports ou non", nuance Jean-Paul Ortiz, médecin, président de la Confédération des syndicats médicaux français. "Je ne connais personne qui prend les transports pour le plaisir et qui n'a aucun contact autre. C'est là que l'appli StopCovid aurait tout à fait sa place. Mais, avec le port du masque, on a minimisé le risque de contamination", assure-t-il. 

Si les véhicules de transports sont des lieux clos, si l'air y est moins renouvelé qu'ailleurs, "il y a un risque car c'est un endroit confiné", confirme-t-il. "Dans les bars, par définition, on ne porte pas de masque. On discute, on est à proximité de ceux avec qui l'on boit un coup. C'est là que l'on se contamine. La seule façon d'éviter la contamination dans les transports, c'est donc le port d'un masque qui recouvre le nez et la bouche et en particulier un masque chirurgical, car beaucoup plus filtrant que le tissus." Le généraliste rappelle aussi le risque important de contamination "manuportée". Ainsi, le lavage de main avant, pendant et après le trajet est tout aussi primordial.  

Pour limiter la fréquentation des transports, le gouvernement incite de nouveau les entreprises à favoriser le télétravail et le lissage des horaires, en décalage des heures de pointe. "Je vais demander [aux entreprises de transports] de mettre des personnels supplémentaires sur les points dont on sait qu'ils peuvent être des zones d'engorgement particulières" pour mieux canaliser les flux de voyageurs, a indiqué le ministre Jean-Baptiste Djebarri mardi matin.