Loi informatique et libertés : en 2017, les mauvais élèves sont…
Par Chadi Romanos, Thibault LefèvreDans son bilan pour l'année écoulée, la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) expose un nouveau record : celui du nombre de plaintes déposées à son guichet. Et dans un cas sur deux, ce sont les télécoms (et internet) et le secteur marchand qui sont montrés du doigt.
Il y a quarante ans naissait la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil), qui devait veiller à la bonne application de la loi du même nom. L'institution recensait alors une centaine de plaintes.
Même si 4 plaintes sur 5 trouvent une issue relativement simple, le simple fait de faire valoir ses droits suffisant à régler le problème, en 2017, 8 360 dossiers ont été ouverts, révèle le rapport annuel de la Cnil. Un record.
Un record largement alimenté par les plus gros aspirateurs à données : le secteur d'internet et des télécoms, et le secteur du commerce et du marketing. A eux deux, ces pans majeurs de l'économie numérique comptent pour plus de la moitié des plaintes.
En tête des requêtes, la suppression de données personnelles : des informations erronées, abusives, obsolètes à supprimer, des référencements douteux dans un moteur de recherche… Dans chaque cas, la Cnil peut statuer et intervenir auprès des éditeurs de sites web pour les faire réagir.
Signalements centralisés
Côté commerce et marketing – le secteur concentre 25% des plaintes –, le développement du commerce en ligne a laissé prospérer les pratiques abusives. De l'indélicatesse des prospecteurs, via des fichiers d'adresses e-mail par exemple, à la conservation abusive de coordonnées bancaires, la Cnil a été assaillie de requêtes.
Auxquelles elle répond de façon individuelle, le plus souvent, ou collective. Désormais, on peut lutter efficacement contre les spams en les dénonçant sur une plateforme qui les centralise : www.signal-spam.fr