Loi "sécurité globale" : de Lille à Marseille, les manifestants dénoncent "le grand floutage de gueule"
Par La rédaction numérique de France Inter
Des rassemblements ont eu lieu à Paris, Marseille, Lille, Rennes ou Montpellier pour dénoncer le projet de loi "sécurité globale" perçu comme une atteinte aux droits de la presse, à la liberté d'expression et à l'État de droit.
Plusieurs milliers de personnes dans les rues, samedi, contre le projet de loi "sécurité globale". Des manifestations à l'appel, notamment, des syndicats de journalistes contre le texte pénalisant, entre autre, la diffusion malveillante d' images des forces de l'ordre, adopté la veille par l'Assemblée nationale et jugé attentatoire à "la liberté d'expression" et à "l'État de droit".
Après l'avoir amendé, les députés ont donné leur feu vert à l'article 24, le plus controversé de la proposition du texte, tout en l'assortissant de garanties sur le "droit d'informer". Cet article, mais aussi la possible utilisation de drones lors des manifestations et la crainte de la reconnaissance faciale par les caméras de surveillance, ont suscité une intense émotion dans les médias, qui y voient un risque d'entrave à la liberté d'informer.
La première (et la principale) d'une vingtaine de manifestations prévues en France a débuté au Trocadéro à Paris en début d'après-midi, au milieu d'un important dispositif policier. Un rassemblement à la composition hétéroclite : sur la place, noire de monde, dont nombre de "gilets jaunes", flottent des drapeaux du PCF, d'EELV, de FO, du NPA, une banderole d'"Extinction rébellion" et une autre de Médiapart : "La démocratie meurt dans l'obscurité". À Marseille, 2.500 personnes. À Lille, un millier de manifestants a protesté, un autre millier à Rennes ou à Montpellier.
Les manifestations en images







