Ça fait dix ans qu'il en avait envie. Il l'avait même proposé à Vincent Cassel et Monica Bellucci : un mélo porno . Ça a finalement accouché d' Irréversible (2002), donc rien à voir. Avec Love, Gaspar Noé parvient enfin à ses fins : un cinéma fait de sang, de larmes et de sexe . Un très bon film porté notamment par une photo magnifique en 3D .
Et s'il y a effectivement quelques scènes crues qui ont valu à "Love" uneinterdiction aux moins de 16 ans , le film est bien moins sulfureux qu'annoncé.
Laurence Peuron a rencontré le réalisateur :
Je me suis dit "parler de cul", ça va exciter les gens. Au contraire, ça a fermé plein de portes. La seule porte que ça n'a pas fermé, c'est quand je suis allé demander de l'aide aux nouvelles technologies du CNC. Ça les a amusé [...] C'est l'État français qui m'a offert le relief. 3000 spectateurs se sont pris le foutre de mon acteur sur la gueule !
Gaspar Noé : "C'est l'état français qui a payé pour le relief de mon film"
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