Lyon, Bordeaux, Marseille, Strasbourg : déferlante verte dans tout le pays

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Lyon, Bordeaux, Marseille, Strasbourg : déferlante verte dans tout le pays

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Manifestation pour le climat et la justice sociale à Paris, en septembre 2019.
Manifestation pour le climat et la justice sociale à Paris, en septembre 2019.
© AFP - Elko Hirsch

EELV décroche des mairies clé : en tête à Bordeaux, à Marseille, et des victoires écrasantes à Lyon ou encore à Strasbourg.

C'est une vague verte spectaculaire. La liste des mairies enlevées ou sur le point d'être enlevées par des candidats écologistes est impressionnante : Marseille, Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Besançon. À Lille, il n'a manqué que quelques voix à Stéphane Baly (EELV) pour déloger la candidate socialiste Martine Aubry. Yannick Jadot, député EELV, salue la victoire d' "une espérance autour d'un beau projet" écologiste : "Ce qui a gagné ce soir, me semble-t-il, c'est la volonté d'une écologie concrète, d'une écologie en action", s'est-il félicité sur TF1.

Victoire écrasante des écologistes à Lyon 

Arrivé largement en tête le 15 mars, le candidat EELV Grégory Doucet s'est imposé au second tour. Il récolterait 53,5% des suffrages, selon une estimations Ipsos / Sopra Steria pour France Inter. Sauf revirement complet des électeurs, il était le favori pour être le prochain maire. Grégory Doucet est inconnu du grand public, n'a jamais été élu de sa vie et n'est pas Lyonnais. Mais cela n'a pas empêché cet humanitaire, écologiste convaincu, de ravir Lyon à la baronnie Collomb. Il va maintenant devoir conduire un programme de rupture dans la troisième ville de France, historiquement dirigée au centre.

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Marseille : EELV évince l'héritière de Jean-Claude Gaudin

La candidate de l'union des forces de gauche et écologistes Michèle Rubirola l'emporterait à Marseille, une ville dirigée par la droite depuis un quart de siècle, avec 39,9% des voix selon un sondage Harris Interactive. Elle devancerait Martine Vassal (LR), qui souhaitait prendre la suite de Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille depuis 1995.

Bordeaux passe écolo : la fin d'un règne de 73 ans pour la droite

C'est une énorme prise pour les écologistes. "Bordeaux Respire", la liste de Pierre Hurmic, a remporté 46,48% des voix, contre 44,12% à celle de Nicolas Florian, et 9,39% pour celle de Philippe Poutou (Nouveau Parti Anticapitaliste). 

Pierre Hurmic a revendiqué la victoire, mettant ainsi fin à 73 ans de règne de la droite. Prenant la parole dans la cour de la mairie, cet avocat a promis d'être "un maire de Bordeaux à plein temps" : "C'est une victoire historique, j'ai toujours pensé que les Bordelais étaient mûrs pour l'écologie. Cette victoire, je l'assumerai sans arrogance et avec fierté." L'écologiste, 65 ans, siège depuis 25 ans dans l'opposition municipale.

À Strasbourg, les Verts largement en tête

Arrivée en tête au premier tour, la candidate EELV Jeanne Barseghian, 39 ans, a triomphé de l'alliance forgée par le candidat LREM Alain Fontanel avec LR. Elle a été largement élue dimanche à Strasbourg, dont elle va devenir la première maire écologiste. 

Selon des chiffres définitifs de la préfecture, Mme Barseghian a obtenu 41,71% des voix, contre 34,96% pour son rival. Ce dernier n'aura pas réussi à apposer le tampon LaREM sur une ville qui semblait pourtant acquise à la majorité sur le papier.

Poitiers : les Verts mettent fin à 43 ans de gestion socialiste

Autre très belle victoire pour les écologistes : Poitiers. La candidate EELV Léonore Moncond'huy a revendiqué la victoire au second tour, détrônant le socialiste Alain Claeys qui tentait un troisième mandat.  "Je suis très fière de Poitiers qui a su faire un choix audacieux", a confié la jeune femme de 30 ans à nos confrères de France Bleu Poitou : "Nous avons réveillé Poitiers, et Poitiers ne va pas se rendormir." 

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Le maire sortant de cette ville de près de 90.000 habitants, Alain Claeys, en poste depuis 2008, a reconnu sa défaite auprès de la presse locale. La victoire de la jeune femme empêche non seulement Alain Claeys de réaliser un troisième mandat, mais elle met aussi un terme à 43 ans de gestion socialiste sur la capitale poitevine.

Besançon : EELV devant LR

L'écologiste Anne Vignot est élue maire de Besançon avec 43,9 % des voix, selon une estimation Ipsos / Sopra Steria France Inter. Elle devance Ludovic Fagaut (LR), qui recueille 41,5 % des voix, et Eric Alauzet (LREM-Modem), avec 14,6 % des voix. La candidate était arrivée largement en tête du premier tour (31,21 %) avec une liste d'union de la gauche EELV-PS-PCF-Génération.s. Pour le second, elle n'a en revanche pas trouvé d'accord avec la liste de la France Insoumise, en mesure de fusionner avec 8,28 %.  

"Je suis la première maire femme, écologiste, de Besançon et j'en suis extrêmement fière", a déclaré Anne Vignot sur France 3 Franche-Comté en apprenant sa victoire.

Grenoble reste dans le giron écolo

En 2014, il avait remporté une victoire fondatrice pour les écologistes. Rebelote : l'écologiste Eric Piolle (EELV), à la tête d'une large coalition de gauche (LFI, PCF, Génération.s, etc.), a annoncé sa réélection à Grenoble avec plus de 50% des voix, pour un second et dernier mandat dimanche soir. Les résultats encore partiels, mais portant sur 75 des 86 bureaux de vote de la ville de 158.000 habitants, lui accordent près de 53% des suffrages.

Tours en Vert

L'écologiste Emmanuel Denis a revendiqué la victoire à Tours, dimanche à l'issue du second tour des élections municipales, face au maire sortant Christophe Bouchet (UDI, soutenu par LR). "On a réussi à transformer la dynamique du premier tour en dynamique de victoire. Et c'est une grosse satisfaction. (...) Je suis très heureux aussi de faire partie de cette vague verte", a déclaré le candidat EELV, soutenu par plusieurs partis de gauche.

Défaite d'un cheveu à Lille

227. C'est le nombre de voix qui séparent le candidat écologiste Stéphane Baly de Martine Aubry. La maire socialiste l'emporte donc, mais d'une très courte tête. 

L’emblématique maire du beffroi était donc dans une situation épineuse, et inédite : elle avait mis fin à une alliance entre le Parti Socialiste et les Verts, qui remontait pourtant à Pierre Mauroy, en 1977. En cause : des divergences inconciliables sur des sujets de fond comme la publicité, la vidéosurveillance et les logements.