Lyon : les plaintes contre le cardinal Barbarin classées sans suite

Le procureur de la République de Lyon a annoncé que l'enquête visant l'archevêque de Lyon pour "non-dénonciation" d'agressions sexuelles sur mineurs avait été classée sans suite.
Après plus de quatre mois d’enquête, les plaintes pour "non-dénonciation" d'agressions sexuelles sur mineurs et "non-assistance à personne en danger" visant le cardinal Philippe Barbarin ont été classées sans suite, a annoncé ce lundi le procureur de la République de Lyon.
L’archevêque de Lyon était mis en cause par plusieurs victimes du père Bernard Preynat, un ancien homme d’église mis en examen en janvier dernier pour des agressions sexuelles commises sur des scouts mineurs il y a plus de 25 ans. Ces victimes reprochaient au cardinal de ne pas avoir dénoncé les agissements du prêtre, dont il a reconnu avoir connaissance depuis près de 10 ans, et de l’avoir laissé en poste jusqu’en 2015.
Au terme de l’enquête préliminaire, ordonnée en mars dernier après le dépôt des plaintes, le procureur de Lyon Marc Cimamonti a estimé que les infractions visées n'étaient pas constituées, notamment celle particulièrement sensible de la "non-dénonciation".
Pas de volonté d'entraver l'action de la justice en cachant la vérité
Le parquet de Lyon a confirmé que les autorités diocésaines avaient eu connaissance de soupçons visant le père Preynat entre 2005 et 2010, mais que cette période était couverte par la prescription qui est de trois ans en matière de non-dénonciation. Pour la période post-2014, le parquet a considéré qu'il n'y avait pas eu de volonté d'entraver l'action de la justice en cachant la vérité.
L’un des plaignants n'a pas exclu la possibilité de saisir directement un juge d'instruction via une plainte avec constitution de partie civile.