
Sur France Inter, en quelques émissions, retrouvons une joie intacte à écouter Maria Callas, la diva et le chef d’orchestre Georges Prêtre, deux personnalités hors-normes.
Deux personnalités charismatiques, deux immenses talents, Maria Callas et Georges Prêtre se vouaient une admiration réciproque, et donnèrent ensemble le meilleur d’eux-mêmes. Ils ont enregistré Carmen de Bizet, Tosca de Puccini et, en 1961, un magnifique album d’airs d’opéra pour EMI (aujourd’hui Warner Classics). Et puis, le chef d’orchestre a dirigé les derniers concerts de la diva à Paris et à Londres.
Elle disait qu’il était son chef d’orchestre préféré et lui, avait toujours un portrait d’elle sur son piano.
De timbre soprano, Maria Callas pouvait tout chanter avec aisance, du bel canto jusqu’au soprano dramatique. Pour cette raison, elle reçut le titre de diva assoluta et reste dans nos mémoires comme l'une des plus grandes cantatrices du XXe siècle, à la fois par le timbre très particulier de sa voix et sa capacité à incarner le rôle, permettant à l’art de l’opéra de retrouver un second souffle.
Le 16 septembre 1977, apprenant le décès de son amie, Georges Prêtre rentrera aussitôt à Paris pour la voir une dernière fois, et dira simplement : « Elle avait l’air reposée comme un enfant. Après tout ce qu’elle avait souffert… ». Le chef d’orchestre vient de mourir début janvier de cette année 2017 et la mémoire de celui qui avait dirigé tant d’orchestres de par le monde, ne peut décidément pas s’effacer comme cela. À plus de 90 ans, mi-octobre 2016, il avait encore dirigé le Philarmonique de Vienne, recueillant une dernière standing ovation au Musikverein, dans la capitale autrichienne.
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La fidélité des deux amis se prolongera bien au-delà de la mort de la diva, puisque pour l'anniversaire des dix ans de sa disparition, le chef d'orchestre avait dirigé l'Ouverture de La Forza del Destino de Giuseppe Verdi, à l'Opéra de Paris, le 16 septembre 1987.
Georges Prêtre
Rien n'était sûr avec elle, c'est pourquoi tout était si beau !
Une Récréation spéciale anniversaire pour Maria Callas
Il y a quelques mois, début décembre 2016, à l’occasion d'un autre anniversaire, celui de la naissance de Sophia Cecelia Kalos dite Maria Callas, Vincent Josse nous avait préparé une bien belle émission , une Récréation spéciale pour les 90 ans virtuels de la diva assoluta !
Yves Saint Laurent, à la mort de la diva en 1977
Diva d’entre les divas, impératrice, reine déesse, sorcière, magicienne, besogneuse, divine enfin. Sublime. Ravageuse, explosive, rossignol, tourterelle.
Outre les divers extraits de la voix chantée que l'émission propose de réécouter, la voix parlée de la cantatrice nous interpelle également. Enregistré au domicile parisien de Maria Callas, début février 1965, cet entretien a été diffusé dans l'émission Trois jours avec…, avec la mélomane Micheline Banzet-Lawton. Une véritable leçon de vie que Maria Callas nous délivre, avec simplicité, mais aussi cette connaissance d’elle-même issue de sa pratique du chant et de la scène.
Maria Callas
J’ai donné une vérité, et le public n’est pas si dupe
Une Récréation spéciale en hommage à Georges Prêtre
Un mois après cette récréation dédiée à Maria Callas, Vincent Josse consacre, pour la disparition du chef d’orchestre, une émission à Georges Prêtre, où nous retrouvons encore des extraits de leur talentueuse collaboration**. Pour cela, il invite Christian Merlin, critique musical, qui avait vu le chef d’orchestre français diriger, l’avait interviewé et appréciait l’extraordinaire vitalité du musicien.**
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Retrouvons cet entretien de 2012 avec Opera Online, où Georges Prêtre définit avec précision et enthousiasme ce qu'est la direction d'orchestre.
Un Atelier Fantôme en 2013
Le même Vincent Josse, qui nous régale de musique avec ses Récréations, nous emmenait auparavant dans son Atelier et, fin novembre 2013, nous avait introduits dans L’Atelier Fantôme de Maria Callas, en compagnie de Nathalie Dessay, cantatrice elle-même, ainsi que Dominique Fernandez,
Au cours de cet échange sensible et passionnant, les deux invités évoquent chacun à leur façon leur admiration pour la cantatrice et nous donnent encore l'occasion de réécouter les œuvres du bel canto qu’elle transfigurait, avec Georges Prêtre comme chef d’orchestre.
Nathalie Dessay
Le Bel Canto… on sort son cœur de sa poitrine et on le dépose au pied du public.
Le 18 mai 1965,Maria Callas, accompagnée par l'Orchestre National de l'ORTF, dirigé par Georges Prêtre, chante "Ah, non credea mirarti", extrait de l'opéra La Sonnambula de Vincenzo Bellini. Le présentateur est Bernard Gavoty. (document INA)
Dominique Fernandez
Avant tout, c’était une tragédienne. Même sans chanter, elle vous imposait sa présence.
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Dans cette émission qui date de 1969, L'Invité(e) du Dimanche, présentée par Pierre Desgraupes, nous pouvons retrouver la cantatrice parlant de sa carrière, mais aussi un entretien avec Elvira de Hidalgo qui fut son professeur et lui transmit l'art du Beau Chant. D'autres invités remarquables sont Jacques Bourgeois, critique musical,Armand Panigel, Luchino Visconti, tous deux réalisateurs, et Francesco Siciliani, directeur de la musique à la RAI, et auparavant directeur de la Scala de Milan, tous amis personnels de la cantatrice.
Autant en emporte l’Histoire
Le dimanche 5 mars 2017, Autant en emporte l'histoire, l’émission des Fictions de France Inter évoquera un moment-clef de la carrière de la cantatrice, alors qu’elle est adulée, particulièrement en France.
1965, Maria Callas, à voix perdue, une fiction écrite par l’écrivain Christine Spianti, réalisée par Hélène Bizieau, avec dans le rôle de la voix de Maria Callas, Suliane Brahim et dans celui d’Aristote Onassis, Michel Vuillermoz de la Comédie-Française.
1965, Maria Callas, à voix perdue
1 min
Voici un court extrait de cette fiction que vous pourrez écouter dès 21h ce dimanche 5 mars 2017 sur France Inter, puis en réécoute, ou en podcast, à votre gré !