"Marine Le Pen est-elle d'extrême droite ?" Voici 30 de ses prises de position qui ne laissent aucun doute
Par Noémie Lair
Sur le voile, la rafle du Vel d'Hiv, le mariage pour tous, le laxisme de la justice, la peine de mort, les étrangers, Marine Le Pen a pris des positions extrêmement claires depuis vingt ans.
"Marine Le Pen est-elle d'extrême droite ?" La question est apparue sur les bandeaux de certaines chaînes d'information en continue pendant l'entre-deux-tours. Cette interrogation revient aussi sur les réseaux sociaux et dans les discussions. Il faut dire que tout au long de campagne, la candidate du Rassemblement national a été dépassée par la droite sur les questions d'immigration, de priorité nationale et d'islam par Éric Zemmour, le candidat de Reconquête!. De quoi faire oublier la candidate du Rassemblement national (ex-FN). D'autant que Marine Le Pen a de son côté bien négocié sa campagne en misant sur le thème du pouvoir d'achat des Français, la retraite à 60 ans, les aides financières pour les jeunes ou encore la protection des animaux.
Malgré ce long travail mené ces dernières années pour édulcorer le discours du RN, la fille de Jean-Marie Le Pen a parsemé ses vingt ans de vie politique de prises de positions tranchées, de phrases polémiques, qui lèvent le voile sur un programme conservateur marqué par une volonté de repli national et la mise en place d'un État fort. Nous avons lu les livres qu'elle a écrit, nous avons plongé dans ses archives sur YouTube, nous avons regardé ses interviews. De 2002 à 2022, voici 30 prises de positions qui laissent peu de place au doute.
Le voile, "marqueur d'une idéologie (...) aussi dangereuse que le nazisme"
Lors de la journée spéciale "Des candidats et des jeunes" organisée le 22 février dernier sur France Inter, Marine Le Pen est interrogée sur sa position vis-à-vis du port du voile. La candidate du Rassemblement national estime alors que le voile est "un marqueur d'une idéologie que j'entends combattre avec la plus grande virulence, qui est l'islamisme, qui n'est pas une religion, qui est une idéologie totalitaire (…) Je la crois aussi dangereuse que le nazisme", affirmait-elle, sous les huées, en soulignant que l'islamisme n'est pas l'islam.
Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.
Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.
Mais depuis, Marine Le Pen entretient un flou sur l'interdiction du port du voile dans l'espace public. Vendredi dernier, lors d'un déplacement dans le Vaucluse, la candidate RN a été interpellée par plusieurs habitants du Pertuis sur ce sujet. Le lendemain, elle a affirmé que le voile est un "problème complexe" qui nécessite une mesure progressive et se montre moins bien ferme qu'il y a encore quelques semaines. Mais le président du RN, Jordan Bardella, l'affirme : Marine Le Pen ne recule "pas du tout" sur l'interdiction du port du voile.
"L'avortement de confort semble se multiplier"
Le 8 mars 2012, en pleine journée des droits des femmes, Marine Le Pen confirme son projet de dérembourser l'IVG. "L'avortement de confort, qui est un terme qui a scandalisé tout le monde et qui est pourtant un terme utilisé par les médecins, semble se multiplier", affirme-t-elle dans "Les 4 vérités", sur France 2. "Ce qu'on appelle les avortements répétitifs, c'est-à-dire deux fois, trois fois", cela concernait "une femme sur dix il y a dix ans et il y en a deux sur dix aujourd'hui." Des femmes "qui se servent de l'avortement comme un véritable moyen contraceptif".
Depuis, Marine Le Pen s'est montrée beaucoup plus mesurée sur le sujet. En décembre 2016, celle qui est déjà candidate à la présidentielle doit recadrer sa nièce Marion Maréchal-Le Pen qui estime qu'il faut "revenir sur le remboursement intégral et illimité" de l'IVG. "Il n'y aura aucune modification, ni du périmètre, ni de l'accès, ni du remboursement de l'IVG" si elle est élue, précise Marine Le Pen au Monde. Mais les élus RN ont voté contre l'allongement du délai d'IVG de 12 à 14 semaines en février dernier à l'Assemblée nationale. Au Parlement européen, ils ont voté contre une résolution visant à condamné la décision de la Pologne d'interdire la quasi-totalité des avortements, en novembre 2020 puis 2021.
À propos du mariage gay : "Pourquoi pas l'autorisation de la polygamie ?"
En juin 2011 sur France Inter, Marine Le Pen est interrogée par un auditeur au sujet de sa position sur le mariage entre personnes de même sexe. "Nous sommes les enfants d'une civilisation qui a fondé les règles de notre société", répond la candidate. "Le mariage s'effectue entre un homme et une femme. Je ne pense pas qu'il soit positif de changer cette règle, parce qu'alors, si l'on part de ce principe, on peut aller à la limite très loin dans la modification de notre civilisation. On peut aussi décider qu'après tout, pourquoi n'a-t-on le droit que de se marier avec un homme. Pourquoi pas avec plusieurs ? Pourquoi pas l'autorisation de la polygamie ?"
En 2016, Marine Le Pen se prononçait pour la suppression du mariage homosexuel, qu'elle souhaitait remplacer par un "pacs amélioré". Sur ce sujet aussi, Marine Le Pen a changé son discours. Lors de son déplacement dans le Vaucluse, une femme mariée à une femme l'a interpelée pour savoir si la candidate comptait changer les droits des homosexuels. Ce à quoi elle a répondu qu'elle ne retirerait "aucun droit aux Français".
Dans son programme actuel, Marine Le Pen envisage de "renforcer" l'interdiction de la GPA (Gestation pour autrui) et propose "un moratoire d'au moins trois ans" sur les sujets sur les "évolutions sociétales significatives" qui ont "particulièrement impacté les familles et profondément divisé les Français" ces dernières années.
En 2011, "je suis pour la peine de mort"
Dès 2010, Marine Le Pen propose de rétablir la peine de mort pour les trafiquants de drogue : "Au pouvoir, le Front national éradiquera le trafic de drogue. Pour cela, il rétablira la peine de mort pour les trafiquants", rapporte L'Express. Elle suggère ensuite d'organiser un référendum sur le sujet. Elle propose aux Français de choisir entre deux options : la peine de mort ou la perpétuité "réelle" sans remises de peine. "Moi, je suis pour la peine de mort", affirme Marine Le Pen en septembre 2011, expliquant : "Nos sociétés ne sont pas des sociétés de Bisounours", rapporte Le Point.
Jeudi dernier sur France 2, elle évoque de nouveau cette possibilité : "La question de la peine de mort pourrait passer par un référendum." Elle est ensuite revenue dessus, expliquant que "le référendum d'initiative citoyenne ne peut pas modifier la Constitution".
Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.
Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.
"La France n'est pas responsable du Vél' d'Hiv"
En avril 2017, Marine Le Pen juge que la France n'est "pas responsable" de la rafle du Vél' d'Hiv des 16 et 17 juillet 1942, lors de laquelle plus de 13.000 juifs ont été arrêtés par des policiers français sur décision du régime de Vichy, pour être acheminés dans les camps d’extermination nazis. "S'il y a des responsables, ce sont ceux qui étaient au pouvoir à l'époque. Ce n'est pas la France. La France a été malmenée dans les esprits depuis des années. On a montré à nos enfants qu'ils avaient toutes les raisons de la critiquer. De n'en voir que les aspects historiques les plus sombres. Je veux qu'ils soient à nouveau fiers de la France" , estime la candidate FN sur LCI.
Cette déclaration fait immédiatement polémique. Le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) dénonce par exemple "des propos révisionnistes qui dévoilent le véritable visage du Front national et rejoignent quelque peu les positions de son père".
"La religion musulmane doit faire en sorte de ne pas choquer le peuple français"
En plein débat sur l'identité nationale et la polémique sur les minarets en février 2010, Marine Le Pen est interrogée par des internautes sur le site du Monde . L'un d'eux lui demande : "Si laïcité il y a, devrions-nous cacher les croix et cloches des églises ?" Ce à quoi la vice-présidente du FN répond : "Non, car nous sommes dans un pays de culture chrétienne et cette culture fait partie intégrante de notre identité nationale. La religion musulmane est récente sur notre territoire, elle doit donc être raisonnable dans ses réclamations et faire en sorte de ne pas choquer le peuple français, ou d'ailleurs le peuple européen. Mais quoi qu'il en soit, la laïcité est déjà quotidiennement violée par nos dirigeants. Quelques exemples : le financement public des mosquées par l'intermédiaire des communes entre autres ; les spécificités alimentaires imposées dans les cantines ; les prières sur la voie publique comme c'est toujours le cas dans plusieurs villes de France, et particulièrement rue Myrha. Les exemples sont hélas innombrables."
Les prières de rue, "c'est une occupation tout de même"
Lors d'une réunion du Front national à Lyon en décembre 2010, Marine Le Pen créé la polémique en déclarant : "Il y a quinze ans, on a eu le voile, il y avait de plus en plus de voiles. Puis il y a eu la burqa, il y a eu de plus en plus de burqa. Et puis il y a eu des prières sur la voie publique […] maintenant il y a dix ou quinze endroits où, de manière régulière, un certain nombre de personnes viennent pour accaparer les territoires […] C'est une occupation de pans du territoire, des quartiers dans lesquels la loi religieuse s'applique, c'est une occupation. Certes il n'y a pas de blindés, il n'y a pas de soldats, mais c'est une occupation tout de même et elle pèse sur les habitants." Avant d'ajouter : "Je suis désolée, mais pour ceux qui aiment beaucoup parler de la Seconde guerre mondiale, s'il s'agit de parler d'occupation, on pourrait en parler, pour le coup, parce que ça c'est une occupation du territoire", rapportait à l'époque Le Parisien.
Six mois plus tôt, à l'occasion d'une célébration des 70 ans de l'appel du 18 juin, Marine Le Pen déclare déjà : "Très clairement, comme en 1940, certains croient pouvoir se comporter dans la France de 2010 comme une armée d'occupation."
Jugée cinq ans plus tard pour "provocation à la discrimination, à la violence ou à la haine envers un groupe de personnes à raison de leur appartenance à une religion", elle a finalement été relaxée en décembre 2015.
À propos de Brahim Bouarram : "Je crois qu'il n'y a pas de victime plus respectable que d'autres"
Le 1er mai 2003, Marine Le Pen est interrogée sur France Inter à l'occasion du défilé du FN à Paris. Il lui est alors demandé si elle a eu une pensée pour Brahim Bouarram, jeté dans la Seine par un militant d'extrême droite le 1er mai 1995 : "Je crois qu'il n'y a pas de victime plus respectable que d'autres. Je crois que si on rendait hommage à toutes les victimes de la voyoucratie et de la criminalité, on pourrait paver le périphérique. Je trouve assez honteux le comportement de monsieur Delanoë qui fait feu politique de tout bois et qui va sur le cadavre de ce pauvre monsieur Bouarram essayer d'attirer des électeurs."
"Les délinquants étrangers dans l'avion !"
Depuis qu'elle fait de la politique, Marine Le Pen a peu varié sur le traitement qu'il faut réserver aux délinquants étrangers : "Les délinquants français seront mis en prison et les délinquants étrangers dans l’avion !" écrit-elle dans sa profession de foi actuelle et sur Twitter.
Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.
Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.
"Repousser dans les eaux internationales les migrants qui voudraient entrer en Europe"
En février 2011, juste après avoir succédé à son père à la tête du FN, Marine Le Pen prône un accord entre la France, l'Italie et l'Espagne pour "permettre à nos marines de préserver nos eaux territoriales et repousser dans les eaux internationales les migrants qui voudraient entrer en Europe".
Dix ans plus tard, Marine Le Pen estime toujours que l'immigration est "incontrôlée" et menace la "souveraineté" de la France. Dans son programme pour la présidentielle de 2022, elle propose notamment de supprimer le droit du sol et de mettre fin au regroupement familial.
"Les syndicalistes sont toujours ceux qui font semblant de combattre et enterrent en général les travailleurs"
Les relations de Marine Le Pen avec les syndicats ont toujours été tumultueuses. Le 29 mai 2007, invitée de l'émission Inter Activ sur France Inter, Marine Le Pen déclare : "Les syndicalistes sont toujours ceux qui font semblant de combattre et enterrent en général les travailleurs quand ils sont dans le monde du travail ou les agriculteurs quand ils sont dans le monde de l'agriculture."
"Suspension des allocations familiales et des bourses scolaires en cas d’absentéisme"
Dans son programme pour l'école pour l'élection présidentielle de 2022, Marine Le Pen propose de sanctionner "l'absence d’assiduité " et les "comportements antiscolaires". Elle suggère un "retour aux principes de la loi Ciotti (2010), qui prévoit la suspension des allocations familiales et des bourses scolaires en cas d’absentéisme avéré et de perturbations graves et répétées au sein des établissements scolaires".
"Il y a manifestement une recrudescence des actes anti-juifs de la part d'une partie de la communauté musulmane"
Dans VSD, le 8 décembre 2003, Marine Le Pen déclare au sujet des actes antisémites : "Les coupables de ces actes anti-juifs, qui ont pour origine le conflit israélo-palestinien, sont des musulmans. C’est plus un problème d’immigration que de religion." Le Comte de Paris Henri d'Orléans, lui aussi interrogé dans cette interview, lui fait remarquer qu'on n’a "pas la preuve que des Arabes sont à l’origine de ces actes". Ce qui n'empêche pas Marine Le Pen de réitérer ses propos deux jours plus tard dans l'émission Res publica sur France Inter le 10 décembre 2003 : "Il y a manifestement une recrudescence des actes anti-juifs de la part d'une partie de la communauté musulmane, qui transporte le conflit israélo-palestinien sur notre territoire. Ca me parait évident."
"L'immigration est incontestablement la cause principale de l’insécurité"
Marine Le Pen est interrogée dans le journal La Croix le 20 février 2003 au sujet des causes de l’insécurité. Pour la femme politique, "même si ce n’est pas la seule, l’immigration est incontestablement la cause principale de l’insécurité. C’est tout aussi évident que logique : lorsque vous êtes un immigré en situation clandestine, vous ne pouvez que tomber dans la délinquance. Ce phénomène est quasiment automatique, puisque vous n'avez pas les moyens de vivre légalement !"
"La carte de la délinquance et celle de l'immigration se superposent"
Dans La Voix du Nord du 14 octobre 2009, rebelotte. La candidate estime que "la carte de la délinquance et celle de l'immigration se superposent". "Il n'est pas admissible que les Roubaisiens subissent des concerts de klaxons tous les samedis, ils ont droit à la tranquillité. C'est à ceux qui viennent en France, eux et leurs enfants, de se soumettre à la loi, la tradition et la culture française (…) Il est temps d'abandonner l'intégration et de revenir à l'assimilation, qui a été appliquée aux Polonais, Italiens, Espagnols et Portugais avec un assez grand succès", poursuit-elle.
"L'inassimilation revendiquée de certains fils d'immigrés"
Dans son ouvrage "À contre flots", paru en 2006, Marine Le Pen écrit : "Or, depuis un certain nombre d'années, on est confronté à une délinquance bien plus dangereuse car amorale, conséquence de l'effondrement des règles morales et civiques, de l'incurie de l'Éducation nationale à en imposer les bases et il faut bien le dire aussi, de l'inassimilation revendiquée de certains fils d'immigrés."
"Vous l'avez gagnée au Loto, la voiture ?"
En juin 2012, Marine Le Pen créé de nouveau la polémique. En campagne à Hénin-Beaumont pour les législatives, elle est alpaguée par un homme au volant d'une décapotable qui crie "Vive Mélenchon !" La candidate lui rétorque alors : "Vous l’avez gagnée au loto, la voiture, ou vous l’avez gagnée avec votre travail ?" Face caméra, elle poursuit : "À chaque fois que des types crient 'Vive Mélenchon', ce sont des Français d’origine maghrébine. À chaque fois…" Le PCF dénonce immédiatement "des propos racistes" : "Laisser sous-entendre qu'on ne peut pas gagner sa vie honnêtement par son travail du fait de sa couleur de peau est intolérable."
Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.
Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.
"L'immigration, telle qu'elle était envisagée entrainerait des conséquences néfastes sur le plan économique et social"
Dans son livre "À contre flots", la candidate estime que Jean-Marie " Le Pen fut le premier à pressentir que l'immigration, telle qu'elle était envisagée entrainerait des conséquences néfastes sur le plan économique et social (…) En réalité, pour précoce et peu agréable à entendre qu'elle fut, l'analyse de mon père s'est trouvée depuis hélas, justifiées par les faits."
"La carte d'identité distribuée au premier venu n'est plus un honneur chèrement mérité"
Dans "À contre flots", Marine Le Pen écrit aussi que "la carte d'identité distribuée au premier venu n'est plus un honneur chèrement mérité. Ce n'est plus que l'attestation plastifiée d'une simple situation administrative, qui ouvre droit à des prestations, au même titre que la carte Vitale ou la carte Orange."
"Un ensauvagement de la société"
Marine Le Pen dénonce aussi le "laxisme" du gouvernement et utilise une expression bien connue de la droite et de l'extrême droite : "l'ensauvagement de la société". Par exemple, en avril 2019 sur Cnews, en campagne pour les européennes, elle estime que "le problème de l'insécurité, c'est l'augmentation spectaculaire des cambriolages, des agressions sexuelles, ce sont les violences, et notamment un ensauvagement de la société. Depuis des années, sous Taubira comme sous Belloubet, il y a eu un laxisme total ! "
Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.
Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.
"J'accuse nos gouvernants d'avoir mis en place les conditions d'une immigration massive, anarchique, incontrôlée"
Le 8 novembre 2003, Marine Le Pen donne son premier meeting de campagne des élections régionales et déclare : "J'accuse nos gouvernants d'avoir mis en place les conditions d'une immigration massive, anarchique, incontrôlée. Immigration, qui, forte du soutien que Nicolas Sarkozy lui a apporté, se constitue aujourd'hui en groupe de pression politique et exige que les valeurs et les lois de la République changent pour s'adapter à leur culture, faisant fi de notre République, de notre identité, de notre culture, de nos lois, de nos règles, de la paix civile."
"On fait un moratoire sur l'immigration"
Le 5 janvier 2007 dans Inter activ sur France Inter, avec Nicolas Demorand et Bernard Guetta, Marine Le Pen affirme vouloir faire "un moratoire sur l'immigration". "Ca va contribuer à empêcher que pèse sur notre système de protection social toute une série de gens que nous ne pouvons plus payer", estime-t-elle. "Ces immigrés payent des cotisations", lui fait remarquer Bernard Guetta. "Vous parlez de ceux qui travaillent mais il y en a des centaines de milliers qui ne travaillent pas. 95% des gens qui entrent en France aujourd'hui de manière légale n'ont pas de contrat de travail", s'insurge-t-elle.
Elle est depuis revenue sur cette mesure, qui a d'ailleurs été proposée par le candidat à la primaire de la droite Michel Barnier cette année.
"L'immigration sera le problème du 21e siècle"
Dans l'émission "Le téléphone sonne" sur France Inter le 15 février 2007, Marine Le Pen déclare que la France est soumise "à un flux migratoire, comme d'ailleurs l'ensemble des pays européens sont soumis à une pression migratoire, mais aussi les États-Unis, la Russie, parce que l'immigration sera le problème du 21e siècle. Et si vous n'êtes pas capable de le voir, vous n'êtes pas capable d'apporter des solutions qui soient à la fois fermes et humaines à ce problème mondial."
Dans cette même émission, elle estime que : "Les premières vagues d'immigration qui ont été accueillies par la France se sont assimilées à la communauté nationale. Parce qu'elles respectaient profondément les valeurs de la France, elles se sont assimilées par le travail […] On voit bien la difficulté avec les vagues d'immigration postérieures : ça a d'abord été leur masse […] et l'État français n'a pas mis en avant les valeurs qu'il entendait voir respecter, la laïcité, l'égalité et on a dit 'ne vous assimilez pas, ne vous fondez pas dans la communauté nationale' et on a commis là une erreur dont on paye aujourd'hui lourdement les conséquences."
Les immigrés clandestins, des "délinquants"
Dans l'une de ses premières interviews télévisées, le 27 octobre 2002, dans "France Europe Express" sur France 3, Marine Le Pen compare les immigrés clandestins à des "délinquants" : "On donne 2.000 euros aux immigrés clandestins pour qu'ils rentrent chez eux donc à des délinquants qui se maintiennent illégalement sur notre territoire." "Ce sont des délinquants ou des gens qui fuient misère, la guerre, l'oppression et qui cherchent une vie meilleure ?", la reprend Christine Ockrent. "Il y a des lois républicaines dans ce pays, il faut que tout le monde les respecte. Cela recouvre probablement une véritable misère humaine, c'est pour cela que le Front national n'a jamais dit qu'il fallait s'en prendre aux immigrés à titre personnel, c'est le processus d'immigration contre lequel nous nous battons et contre les gouvernants qui l'ont laissé se mettre en place. Je peux concevoir qu'il y a des pays bien moins agréables que la France dans le monde mais à ce rythme là nous accueillons 3 milliards de personnes", répond l'ancienne avocate.
Trump-Poutine : "C'est exactement la ligne qui est la notre"
En mars 2017, Marine Le Pen reçoit des mains d'une jeune nationaliste russe un tableau la représentant aux côtés de Donald Trump et de Vladimir Poutine. "Ce triptyque représente une nouvelle conception géopolitique où le monde unipolaire devient multipolaire", explique Maria Katasonova, rapporte le Huffington Post. "C'est ça. C'est exactement la ligne qui est la notre. C'est vraiment superbe", souligne Marine Le Pen, reçue la semaine précédente par le président russe Vladimir Poutine.

"Tous les Français doivent être informés de la dérive morale d'une certaine magistrature"
Marine Le Pen a dénoncé à plusieurs reprises au cours de sa carrière politique le "laxisme judiciaire". C'est le cas par exemple en avril 2021. Elle affirme dans un tweet à propos du procès de la violente agression de policiers à Viry-Châtillon : "Quand un magistrat qualifie de "richesse pour le pays" des agresseurs de policiers, on n’est plus seulement dans le laxisme judiciaire, mais dans l’abjection. Tous les Français doivent être informés de la dérive morale d’une certaine magistrature."
Face à la polémique, la procureure générale de Paris dévoile les propos exacts de l'avocat général et ils ne correspondent pas du tout à l'interprétation qu'en fait la candidate RN. Le magistrat a dit aux accusés que pour retrouver leur place dans la société, ils devront assumer leur responsabilité pénale et dialoguer " avec les autres, tous les autres, au-delà de la rue de la Serpente et de la Grande Borne, avec tous les citoyens venus d’horizons différents et qui font la richesse de notre pays dont vous êtes, ne vous en déplaise, aussi les enfants ", révèle "Désintox" sur Arte . Le tweet de Marine Le Pen n'a pas été effacé pour autant.
Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.
Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.
"L'identité nationale passant alors au second plan derrière l'identité religieuse, régionale, sexuelle, etc."
Dans son livre "À contre flots", elle regrette que "chaque communauté revendique aujourd'hui, en cultivant un statut victimaire, une protection particulière et la loi s'adapte à n'en plus finir, créant autant de cas particuliers. C'est l'affaiblissement du modèle général qui permet la fragmentation de la nation, l'identité nationale passant alors au second plan derrière l'identité religieuse, régionale, sexuelle, etc. Il existe des textes pour tous et surtout pour chacun : les homosexuels, les femmes, les juifs, les obèses, les handicapés, les descendants d'esclaves, chacun doit pouvoir arguer d'une protection spéciale en fonction de son âge, de sa nationalité, de ses opinions politiques, de son appartenance syndicale".
Les "revendications incessantes de minorités"
Dans ses "Entretiens de campagne" publiés en octobre 2021 sur Youtube, Marine Le Pen estime que "les Français ont été dépossédés par toute une série de dispositifs de ce qui est spécifique de la France, donc c'est le problème de l'identité nationale. C'est essentiel de défendre nos valeurs, la laïcité, nos modes de vie, nos mœurs, nos codes qui sont en réalité bousculés en permanence par le laxisme de nos gouvernants face à des revendications incessantes de minorités à qui il faut dire à un moment donné stop, on siffle la fin de la récréation."
Créer de "nouveaux syndicats libres"
Le 13 octobre 2010 dans "Questions d'Info" sur LCP/France Info/AFP, la candidate fait valoir que les manifestations contre la réforme des retraites étaient "encadrées par des syndicats (…) complices de la situation". "Ils ont défendu le traité de Lisbonne, étaient pour l'ouverture totale des frontières qui a multiplié les délocalisations et fait exploser le chômage", exposé Marine Le Pen. "Ils ont tout soutenu et ils sont là pour canaliser la colère", ajoute-t-elle, en se positionnant pour la création de "nouveaux syndicats libres". Proches du Front national ? "Pourquoi pas", réplique-t-elle.
"La France restera-t-elle la France ?"
Lors de sa conférence de presse sur l'immigration en septembre 2021, Marine Le Pen interroge : "L'élection du mois d'avril 2022 portera clairement pour nous Français un enjeu de civilisation. La France restera-t-elle la France ? Ou sera-t-elle emportée dans le torrent non maîtrisé de gigantesques flux migratoires qui balayeront notre culture, nos valeurs, nos modes de vie, et avec lui la physionomie de nos villes et de nos paysages, les conditions d'existence de nos enfants." Une rengaine chère à l'extrême droite.
Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.
Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.