"Michel Hazanavicius à côté de la plaque", quand le Masque éreinte "The search"

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"Michel Hazanavicius à côté de la plaque", quand le Masque éreinte "The search"

The search
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Sophie Avon de Sud-Ouest et de la République du cinéma, Jean-Marc Lalanne des Inrockuptibles, Eric Neuhoff du Figaro, et Alain Riou du Nouvel Observateur sont réunis autour de Jérôme Garcin dans le studio Charles Trénet pour évoquer l’actualité du cinéma. Et les critiques du Masque et la plume n’ont pas aimé_The search,_ le dernier film de Michel Hazanavicius.

Le film a été amputé d’un quart d’heure depuis que les critiques l’ont découvert auFestival de Cannes.

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Ce mélo de guerre se situe en 1999, en Tchétchénie. Une chargée de mission pour l’Union Européenne, Bérénice Béjo , prend sous son aile un orphelin égaré que sa grande sœur cherche sous les ruines, d’où le titre du film.

Pendant ce temps, un jeune Russe de 20 ans, coupable d’avoir fumé un joint, est envoyé de force dans l’armée pour tuer des terroristes en Tchétchénie.Michel Hazanavicius fait se croiser ces destins.

Jean-Marc Lalanne :

C’est rare de rater à ce point son rôle

- C’est dans le projet même du film qu’il y a des problèmes. Le film souffre de vouloir être à la fois très analytique, en montrant le devenir d’une victime et la fabrique d’un criminel, et en même temps, cette visée-là est contrecarrée par des coulées de sentimentalisme.

Le film se veut aussi une critique sur la production d’images sur la guerre. Mais le film lui-même n’est jamais à la bonne distance. Et aussi, c’est rare de voir une actrice rater à ce point son personnage. Les scènes où Bérénice Bejo s’occupe de l’enfant traumatisé sont embarrassantes chaque seconde.

Sophie Avon :

Michel Hazanavicius ne sait pas filmer le réel, quand il n’est plus protégé par la parodie, l’humour ou l’ironie, il est perdu

- Je suis retournée le voir, et je n’ai pas vu la différence. On peut lui reconnaître le courage d’avoir laissé tomber l’humour, et la parodie, pour filmer la réalité. Mais malheureusement, il ne sait pas filmer le réel. Quand il n’est plus protégé par la parodie, l’humour ou l’ironie, il est perdu. Ce film n’est qu’un problème de distance. Montrer la fabrique de la guerre, de la façon dont il le fait, est épouvantable. Il y a du voyeurisme dans sa démarche . Ce qui est plus grave c’est qu’il arrive à rater les scènes de tendresse entre cette femme et cet enfant, qui lui, est extraordinaire. Or, ce sont des scènes qui devraient être des scènes délicates, puisqu’ils doivent s’apprivoiser. Mais il le fait au bazooka. On dirait qu’il a voulu éviter le pathos.

Eric Neuhoff :

Il parait qu’Hazanavicius a coupé un quart d’heure, j’y retournerai quand il ne fera qu’un quart d’heure, et encore ce sera trop !

  • Il parait qu’il a coupé un quart d’heure, j’y retournerai quand il ne fera qu’un quart d’heure, et encore ce sera trop ! Je suis très embêté de dire ça parce que les_OSS 117_ sont les films qui m’ont fait le plus rire ces dernières années.

C’est triste de voir quelqu’un être à côté de la plaque. On ne sait pas s’il veut faire Allemagne, année zero ou Le voleur de bicyclette. C’est gênant, compliqué, interminable, Bérénice Béjo est mauvaise. Je ne supporte pas le gamin. Il ne parle pas, c’est normal, s’il a vu le film muet The Artist

L'extrait de l'émission :

The search - Le masque et la plume

8 min

►►► Ecouter la suite I Les films de la quinzaine

Voir la bande-annonce :

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