Mini vague bleue, disparition du PCF, retour des Chirac : six faits marquants des départementales 2021

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Mini vague bleue, disparition du PCF, retour des Chirac : six faits marquants des départementales 2021

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Panneau électoral pour les départementales à Toulouse, le 30 mai 2021
Panneau électoral pour les départementales à Toulouse, le 30 mai 2021
© AFP - Maxime Leonard / Hans Lucas

C'était le scrutin dans l'ombre des régionales ces deux derniers dimanches : pourtant, il s'est passé quelques choses intéressantes lors des départementales organisées simultanément, notamment une légère montée de la droite, déjà bien présente au dernier scrutin.

Une carte un peu plus bleue

La droite ravit quatre départements à la gauche lors de ce scrutin : les Alpes-de-Haute-Provence, le Finistère, le Puy-de-Dôme et le Val-de-Marne. À l'inverse, la gauche prend deux départements à la droite : la Charente et les Côtes-d'Armor.

Le résultat final est encore incertain en Ardèche, Seine-Maritime et dans le Vaucluse. La République en Marche ne gagne aucun département en métropole, mais remporte la victoire en Guadeloupe. Quant au Rassemblement national, il ne gagne aucun département tout comme il n'a remporté aucune région.

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Le RN en recul dans le Nord et dans le Sud

Les candidats du Rassemblement national abandonnent même certains des cantons gagnés lors des précédentes départementales. Dans les Hauts-de-France, le parti de Marine Le Pen perd ses quatre cantons dans l'Aisne, trois cantons sur six dans le Pas-de-Calais, et ses deux cantons dans l'Oise. Il conserve notamment le deuxième canton d'Hénin-Beaumont, où le RN présentait le binôme Steeve Briois / Marine Le Pen.

Dans le Var, le RN perd deux des trois cantons gagnés en 2015, et ne parvient à s'imposer ni dans le Vaucluse, ni dans les Alpes-Maritimes, ni dans les Bouches-du-Rhône.

Le canton de Jean Castex passe à gauche en son absence

Le Premier ministre avait été élu en 2015 dans le canton des Pyrénées-Catalanes, sous les couleurs de l'UMP, et avait donc rejoint le conseil départemental des Pyrénées-Orientales dans l'opposition. Ce dimanche, non seulement la gauche a conservé le département, mais elle a aussi repris le canton de Jean Castex aux Républicains.

Quatre ministres remportent un siège départemental

S'ils ont été balayés aux régionales, les membres du gouvernement candidats aux départementales (ils étaient quatre au total) ont été mieux lotis. Sans surprise, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin est ainsi victorieux dans le deuxième canton de Tourcoing, avec un peu moins de 65 % des voix.

Sébastien Lecornu (ministre des Outre-Mer) l'emporte lui dans son canton de Vernon, dans l'Eure ; Brigitte Bourguignon (ministre déléguée à l'Autonomie) dans le canton de Desvres, dans le Pas-de-Calais ; et Brigitte Klinkert (ministre déléguée à l'Insertion) dans le canton de Colmar-2, dans le Haut-Rhin.

La fin d'une ère pour le PCF

Le Parti communiste français avait encore un département français dans sa besace à la veille de ces élections départementales, il n'en gère désormais plus aucun. Depuis 1976, le PCF était à la tête du département du Val-de-Marne : ce dimanche, la droite lui a repris, avec sa liste "Ensemble réveillons le Val-de-Marne".

Le président sortant Christian Favier dirigeait le département depuis 2001, où il avait lui-même succédé à un autre élu communiste, Michel Germa, président du conseil général de 1976 à 2001.

La Seine-Saint-Denis est désormais le dernier département à gauche en Ile-de-France.

Une nouvelle Chirac en politique

Claude Chirac, fille de Jacques et Bernadette, tentait l'aventure électorale pour la première fois, et a été largement élue conseillère départementale de Corrèze, en remportant le canton de Brive, où sa mère avait été élue suppléante en 2015. Victoire écrasante : 70,6 % des voix face à l'union de la gauche.

Son père Jacques Chirac avait à l'époque été conseiller général (l'ancienne version des conseillers départementaux actuels) du canton de Meymac, en Corrèze également, de 1968 à 1988.