Mutuelles complémentaires santé : l'UFC-Que Choisir dénonce une "flambée des tarifs"

Les tarifs des complémentaires santé sont en hausse "massive" en 2020, affirme mercredi l'association de consommateurs UFC-Que Choisir. Elle dénonce une hausse médiane de 5%.
Cette "flambée des tarifs" s'accompagne d'"écarts très marqués", estime l'UFC-Que Choisir, qui a analysé près de 500 contrats émanant de 86 organismes différents.
Les caisses de prévoyance en haut du tableau
Cette augmentation médiane de 5% correspond à 80 euros de plus par an et par contrat. L’inflation annuelle dépasse même 150 € pour 20 % des contrats étudiés.
Si la moitié des contrats affichent une hausse de tarif supérieure à 5%, la tendance est nettement supérieure pour les assurés de Swiss Life (+12%) ou Apicil (+10,7%) et plus modérée pour ceux de la Macif (+2,7%) ou de la Mutuelle Générale (+3,2%).
Parmi les grandes familles de complémentaires santé, ce sont les mutuelles qui sont le moins inflationnistes (+ 4,6 %), devant les sociétés d’assurance (+ 4,9 %), alors que les institutions de prévoyance augmentent en médiane de 9 %.
"Les écarts de pratique entre professionnels sont béants", bien qu'ils "connaissent le même environnement", observe l'association de consommateurs, qui ajoute que les prix progressent davantage qu'en 2019, quand elle avait constaté une augmentation de 4%.
Frais de gestion en hausse
Les complémentaires ont bien souvent des frais de gestions de plus en plus importants, et cela se répercute auprès des assurés.
Cela coïncide avec l'entrée en vigueur depuis le 1er janvier du "100% Santé" pour l'optique et certains soins dentaires, désormais mieux remboursés. Mais le gouvernement assure depuis longtemps que sa réforme doit être sans effet sur les tarifs des complémentaires. Quelle qu'en soit la cause, cette inflation "galopante" justifie pour l'UFC-Que Choisir d'anticiper la résiliation "à tout moment" des contrats, prévue au plus tard pour le 1er décembre. L'association demande à la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, "de publier au plus tôt le décret" correspondant.