"Ne tuez pas la poésie des enfants en les poursuivant de vos vieux rêves d'adultes"
Par Laurence Peuron
Et si le Petit Prince était une petite Princesse? Et même une petite citrouille pas encore princesse…C'est la très bonne idée de départ de cette version XXIe siècle de Saint-Exupéry . Le personnage principal est une petite fille tronche, une bête à concours, que sa mère (qui l'élève seule) a décidé d'emmener très loin et très haut dans les études, afin qu'elle devienne très puissante et gagne plein d'argent. Moyennant quoi sa vie d'enfant se réduit à ça : avaler 15h par jour toutes les sciences et toutes les humanités indispensables pour devenir un génie.
Mais soudain, au beau milieu de ses cahiers de révisions atterrit un avion en papier. A son bord, le Petit Prince. En vrai, un vieux bonhomme qui vit dans le jardin d'à côté, un aviateur semi-clochard qui va lui ouvrir sa planète.

Visuellement, l'alchimie prend parfaitement entre stop motion et animation numérique. Mais la vraie réussite de ce Petit Prince est, tout en se permettant d'être pas mal échevelé, de rester fidèle à cette idée de l'aviateur romancier : "ne tuez pas la poésie des enfants en les poursuivant de vos vieux rêves d'adultes ".
