Nice : vivre après avoir connu l’inimaginable

Publicité

Nice : vivre après avoir connu l’inimaginable

Par

Les cellules d’aide médico-psychologique ont été renforcées pour les familles et pour ceux, indemnes, qui étaient présents ce soir-là

Les trois jours de deuil national se sont achevés lundi, la promenade des Anglais a été rendue aux voitures, le mémorial déplacé dans le jardin à côté. Loin des polémiques politiques, il y a ceux qui tentent d’oublier l’inimaginable.

Les trois jours de deuil national se sont achevés lundi, la promenade des Anglais a été rendue aux voitures, le mémorial déplacé dans le jardin à côté. Loin des polémiques politiques, il y a ceux qui tentent d’oublier l’inimaginable.

Publicité

Les cellules d’aide médico-psychologique ont été renforcées pour les familles qui apprennent la confirmation du décès de leur proche et pour ceux, indemnes, qui étaient présents ce soir-là. 600 personnes ont déjà été prises en charge, mais tout le monde ne se rend pas compte de l’importance de ce suivi.

Mathilde Dehimi a rencontré Willy

Je n’arrête pas de pleurer depuis le 14 juillet et ça ne sort pas. J’ai toujours ces images en tête, je ne mange pas, il faut que je marche et je dois absolument revenir ici. C’est trop dur.

Nombreux sont ceux qui ne réalisent pas que le manque de sommeil, les larmes sont les signes, parmi d’autres, qu’il faut se faire accompagner et mieux vaut se signaler maintenant, explique Jérémy Crinchant, de la protection civile.

Le choc peut être plus tardif. On peut bien réagir maintenant et dans quelques jours ou semaines ça peut se déclencher. Il faut donc en parler maintenant.

René a tout vu depuis son balcon. Il regardait le feu d’artifice depuis sa terrasse au cinquième étage, quand est arrivé le camion. Il a ensuite accueilli dans son appartement une soixantaine de rescapés. Il a craqué lundi, après la minute de silence et a été pris en charge dans une des sept cellules d’aide psychologique.

René

Le camion avançait en projetant des gens au-dessus. C’était horrible !

NICE René raconte une vision d'horreur

1 min

Les centres d’aide aux victimes, dont un réservé aux enfants, resteront ouverts au moins jusqu’à la fin de la semaine.