Nicolas Sarkozy "diviser l'immigration par deux"

Publicité

Nicolas Sarkozy "diviser l'immigration par deux"

Par

Il s’est défendu d’effectuer un virage à l’extrême droite, Nicolas Sarkozy a pourtant annoncé hier soir sur France 2 vouloir durcir la politique d’immigration en France, notamment en mettant en cause les droits sociaux des immigrés et en divisant par deux le nombre d'étrangers accueillis chaque année en France.

« Il faut diviser par deux le nombre de gens que nous accueillons, c'est-à-dire passer de

Publicité

180.000 (par an) aux alentours de 100.000 » a annoncé le Président-candidat qui a également propose de subordonner l'attribution du RSA et du minimum vieillesse à des conditions de présence sur le territoire et de travail : « 10 ans de présence sur le territoire et 5 ans d'activité pour bénéficier du RSA », a-t-il précisé.

En revanche, il a assuré que rien ne serait changé concernant le droit des étrangers à bénéficier de la CMU, la couverture maladie universelle et de l'aide médicale d'urgence.

Nicolas Sarkozy veut également appliquer aux candidats au mariage avec un Français les conditions déjà appliquées au regroupement familial, c'est-à-dire des exigences de revenus et de logement. Il propose également de soumettre les candidats au mariage et au regroupement familial à un examen sur la pratique du français et la connaissance des valeurs de la République.

__

Nicolas Sarkozy

immigration sarkozy

58 sec

Concernant les étrangers en situation illégale, Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il demanderait aux français via un référendum leur avis sur la mise en place d'un juge unique pour décider de l’expulsion des étrangers.

Interrogé sur les propos controversés de François Fillon sur le halal et le casher et sur la "droitisation" de sa campagne, Nicolas Sarkozy a dénoncé un débat « cadenassé ».

Nicolas Sarkozy

S Hallal sarkozy

53 sec

Autre signe adressé aux électeurs du Front national, Nicolas Sarkozy a dit à nouveau être favorable à l’introduction d’une dose de proportionnelle, qu’il a estimé à hauteur de « 10 à 15% » des sièges de l'Assemblée nationale. « Je considère qu'il est profondément injuste et profondément anormal que des millions d'électeurs ne soient pas représentés au Parlement » a-t-il expliqué.

Nicolas Sarkozy sur France 2
Nicolas Sarkozy sur France 2
© France 2

« Un parrainage citoyen pour donner la parole au peuple »

Nicolas Sarkozy a également proposé un système de « parrainage par les citoyens » pour les candidats à l'élection présidentielle, système qui se substituerait aux 500 signatures d’élus actuellement nécessaires aux candidats à la présidentielle.

« J’ai découvert qu’une partie des grands groupes ne paye pas d’impôts »

Le candidat Président avait donc réservé plusieurs annonces à l’émission "Des paroles et des actes" sur France 2. Parmi celles-ci, un « impôt sur les bénéfices mininum pour les grands groupes » du CAC 40, dont il attend « 2 à 3 milliards d'euros de recettes » annuelles. Cet impôt nouveau a été rendu nécessaire par la découverte par Nicolas Sarkozy du fait que les grands groupes « maximisent les avantages fiscaux et qu’une partie d'entre eux ne paient pas du tout d'impôt ». Citant Total, Nicolas Sarkozy a souligné qu'une « entreprise localisée en France doit payer un impôt sur les bénéfices minimum ».

__

Nicolas Sarkozy

S Sarkozy/ bénéfice minimum

40 sec

Le candidat de l'UMP a promis d’autres propositions pour la réunion de campagne de dimanche à Villepinte.

Nicolas Sarkozy sur France 2
Nicolas Sarkozy sur France 2
© France 2

« Suite des mea culpa »

Nicolas Sarkozy a été longuement interrogé sur le style de sa présidence.

Le chef de l’Etat a émis à nouveaux des regrets quant à sa présence au Fouquet's le soir de son élection en 2007 puis la croisière qui a suivi sur le yacht de Vincent Bolloré. Les deux événements ont été, selon lui, provoqués par les problèmes que connaissait son couple à l’époque.

Il a également reconnu que le style adopté au Guilvinec ou au salon de l'Agriculture n'était pas celui d'un président.

Le président-candidat a également dit regretter « ô combien » la tentative pour installer son fils Jean à la tête de l’Epad, l’Etablissement public d'aménagement du quartier d'affaires de La Défense).

Nicolas Sarkozy

S Sarkozy/EPAD

39 sec

Nicolas Sarkozy qui est distancé dans les sondages par François Hollande, relativise les chiffres, rappelant les précédents d'Edouard Balladur en 1995 et Lionel Jospin en 2002, donnés gagnants avant d'être éliminés au premier tour.