« On avait ordre de tirer sur la foule chaque vendredi »

La situation est particulièrement critique dans le camp de réfugiés de Domiz, dans le nord ouest de l'Irak. Un camp surpeuplé qui accueille 35.000 réfugiés, alors que 700 syriens arrivent chaque jour au Kurdistan irakien.
La Syrie est devenue un vaste champ de bataille et pour les civils l’exil est souvent la seule solution Les réfugiés syriens racontent l’horreur des bombardements, les exécutions sommaires, le manque de nourriture.
Zinar est un déserteur de l’armée syrienne, pour cela il risque la peine de mort. Pendant dix mois, à Déra, dans le sud du pays, il a réprimé les manifestations des opposants à Bachar al Assad. Tous les vendredi il recevait l’ordre de tirer sur les manifestants, ce qui lui était insupportable.
Aujourd’hui, dans ce camp de réfugiés de Domiz, dans le nord ouest de l'Irak, Zinar dort sous une tente, à même le sol, dans la boue, mais il est bien plus serein, malgré le poids de la culpabilité.
Géraldine Hallot a rencontre Zinar
reportage sur un déserteur
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