Pacte de responsabilité : les contreparties se sont fait attendre
Par Véronique Julia
Il y a un an tout juste, François Hollande annonçait le Pacte de responsabilité. Le principe : baisses de charges pour les entreprises contre engagements de celles-ci à embaucher. À ce jour, peu d'entre elles ont conclu mais ça avance.
C'est la branche chimie qui a ouvert le bal : elle a été la première au mois de juillet à conclure un accord finalement signé au mois de septembre avec deux syndicats, CFDT et CFTC. L'accord prévoit 47 000 embauches sur trois ans. La CGT qui n'a pas signé" estime que l'effort est nul et correspond uniquement au rythme actuel de recrutement dans la branche. Faux répond le patronat. Grâce au pacte, il va pouvoir augmenter les embauches de 10%.
Après la chimie, une petite dizaine d'accords ont été signés ou sont en voie de l'être : dans les assurances, la métallurgie, les transports urbains, la branche des carrières et matériaux, les banques, la propreté.
Ca bloque en général quand les syndicats estiment que les engagements sont trop maigres comparés aux avantages que représentent les baisses de charges comme dans les banques par exemple où l'objectif de 40 000 embauches sur trois ans paraît un peu maigre. En général, ces chiffres sont assortis d'engagements qualitatifs comme la promesse de féminiser les métiers, d'aménager les fins de carrières, de recruter plus de seniors ou de favoriser l'insertion des jeunes. Ce ne sont que des promesses et le patronat continue de le rappeler. Avec la meilleure volonté du monde, sans croissance, les prévisions d'embauches auront du mal à etre tenues.