PAR AILLEURS #49 - En Amazonie, la déforestation atteint un rythme préoccupant
Par Rédaction InternationaleChaque jour, cinq infos du monde garanties sans Covid-19 | Ce samedi 9 mai, l'actualité internationale nous emmène notamment au Brésil, où la forêt amazonienne s'étiole à un rythme soutenu depuis janvier, et aux États-Unis, où un monument du rock n’roll, le pionnier Little Richard, vient de s'éteindre.
BRÉSIL | En Amazonie, la déforestation s'accélère dangereusement. Les images satellite de l'Institut national de recherche spatiale du Brésil (INPE) en témoignent : ce sont 1 202 kilomètres carrés de forêt qui ont disparu de début janvier à fin avril 2020 dans l'Amazonie brésilienne. Un record historique, qui représente une augmentation de 55 % par rapport à la même période de l'année dernière.
Or "le début de l'année n'est pas le moment où la déforestation se produit normalement, car il pleut beaucoup", observe Erika Berenguer, environnementaliste aux universités d'Oxford et de Lancaster. "Malheureusement, il semble que ce à quoi nous pouvons nous attendre cette année, ce sont des incendies et une déforestation record", a pour sa part déclaré Romulo Batista, militant de Greenpeace.
Même si Jair Bolsonaro, après avoir essuyé de cinglantes critiques pour avoir minimisé la destruction de la forêt l'an dernier, a autorisé cette semaine l'armée à se déployer en Amazonie pour lutter contre les incendies et la déforestation.
En 2019, pour la première année de Jair Bolsonaro dans ses fonctions, la déforestation a fortement augmenté en Amazonie brésilienne, avec la destruction de 10123 kilomètres carrés de biomasse. Il faut dire que le président brésilien s'est dès le départ présenté comme un climato-sceptique notoire, préconisant l'ouverture des terres protégées à l'exploitation minière et à l'agriculture.
MUSIQUE | Little Richard, la mort d’un pionnier du rock n’roll. Après Chuck Berry en 2017, c’est un autre géant du rock n’roll des origines, Little Richard, qui vient de s’éteindre à l’âge de 87 ans. Connu pour son style flamboyant et ses performances électrisantes, il était l’auteur de nombreux classiques du genre comme Tutti Frutti, Lucille ou Long Tall Sally.
Pianiste et chanteur, Little Richard – de son vrai nom Richard Wayne Pennimann – a contribué à poser les bases du rock’n’roll, à l’instar d’autres artistes noirs tels que Fats Domino ou Bo Diddley, avant de mettre sa carrière en veilleuse dès la fin des années 50 pour se tourner vers le chant gospel. Ce n’est que des années plus tard, poussé par l’admiration que lui portent les jeunes groupes anglais des années 60 – Beatles en tête – qu’il fait son retour au rock n’roll, touchant un nouveau public.
Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.
Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.
Doté d’une des voix les plus expressives du rock, Little Richard a également, par son jeu de scène outrancier et ses tenues extravagantes, influencé les plus grands performers du genre, de Mick Jagger à David Bowie.
NIGER | Internet, nouveau territoire de répression des opposants. La loi sur la cybercriminalité adoptée au Niger l'an dernier est pour le pouvoir "un instrument de répression des voix dissidentes", a alerté Amnesty International vendredi, dénonçant les arrestations d'une dizaine de personnes entre mars et avril.
À l'instar d'Amina Maiga, arrêtée le 29 avril puis condamnée le 7 mai à trois mois de prison avec sursis pour trouble à l'ordre public, "à la suite de l'interception d'une conversation privée sur WhatsApp où elle critiquait la gestion de la pandémie de Covid-19 par le gouvernement", précise l'ONG, qui estime que "l'article 31 de la loi (de 2019) sur la cybercriminalité est appliqué de manière abusive et intrusive".
La tendance des autorités à "écouter" les communications numériques pour nourrir des dossiers d'accusation d'opposants est d'ailleurs manifeste depuis plusieurs mois. En avril, les autorités algériennes ont censuré plusieurs médias en ligne notamment dans le cadre d'une loi criminalisant les informations de nature à "porter atteinte à l'ordre et à la sécurité publics" ou "à la sûreté de l'Etat et à l'unité nationale". Le mois dernier, à Gaza, c'est une discussion sur Zoom avec des Israéliens qui a valu à des militants palestiniens d'être arrêtés.
CORÉE DU NORD | Pyongyang renforce son arsenal intercontinental. Plusieurs missiles balistiques intercontinental (ICBM) ont été construits dans une usine automobile à Sain-ri, près de la capitale nord-coréenne, a indiqué un officiel américain au quotidien sud-coréen Dong A-Ilbo. Des vecteurs capables d'atteindre les États-Unis, déjà testés en 2017, qui pourraient déstabiliser un peu plus un équilibre précaire entre Washington et Pyongyang.
"Plusieurs éléments, comme de nouveaux tests de missiles intercontinentaux ou un défilé militaire pour afficher la puissance nord-coréenne", sont de nature à inquiéter les États-Unis, qui assurent "suivre la situation de près" à l'approche de la présidentielle de novembre. D'autant que Donald Trump se félicitait jusqu'ici de la suspension du programme ICBM, qui avait permis d'écarter un conflit armé avec la Corée du Nord.
Au-delà des provocations, la nature même de la menace préoccupe les experts : "Les missiles construits à Sain-ri sont-ils des versions améliorées des Hwasong-14 and Hwasong-15 ou un nouveau système d'armement ?" s'interroge le professeur Kim Dong-yeop, de l'université de Kyungnam, en Corée du Sud, dans le Dong A-Ilbo. Réponse, peut-être, dans le cadre des manœuvres estivales de l'armée nord-coréenne, en juin.
ÉTATS-UNIS | Les footballeuses américaines veulent être payées autant que les hommes. Elles gagnent plus de matchs, mais elles gagnent toujours moins. C'est, en substance, le constat des joueuses de football des États-Unis, qui ont décidé de poursuivre leur fédération.
Les doubles championnes du monde en titre avaient été déboutées le 1er mai par un tribunal de Los Angeles au motif qu'elles avaient refusé par le passé un accord salarial leur permettant de percevoir le même salaire que leurs homologues masculins. Inacceptable, justifie leur porte-parole Molly Levinson :
Si elles touchent à peu près le même montant tout en remportant des matches deux fois plus souvent, ce n'est pas un salaire égal.
Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.
Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.
Les Américaines dominent complètement leur discipline, restant sur 31 victoires consécutives, et ayant remporté la moitié des huit Coupes du monde organisées par la Fifa depuis 1991. De leur côté, leurs homologues masculins ont des résultats bien moins enthousiasmants. Ils ont remporté essentiellement des tournois continentaux (six Gold Cup).