Partage de données avec Facebook : finalement, WhatsApp recule (pour mieux sauter)
Par Julien Baldacchino
Après la diffusion de nombreux appels à quitter WhatsApp depuis un peu plus d'une semaine en raison de ses nouvelles conditions d'utilisation, la messagerie appartenant à Facebook a fait machine arrière... provisoirement. L'entrée en vigueur des nouvelles conditions est décalée de trois mois.
WhatsApp essaie d'enrayer la fuite de ses utilisateurs, après que des milliers de personnes l'ont quitté - ou en tout cas ont appelé à installer des applications concurrentes. Depuis la semaine dernière, la célèbre application de messagerie fait face à une levée de bouclier après avoir annoncé à tous ses utilisateurs, par le biais d'une fenêtre pop-up, que ses conditions d'utilisations allaient changer, et qu'il ne serait plus possible, à compter du 8 février, de refuser que l'application partage des données avec sa maison mère, le réseau social Facebook.
Un peu plus d'une semaine plus tard, WhatsApp annonce donc faire machine arrière, ou plus exactement, offrir un délai supplémentaire à ses utilisateurs : il sera toujours possible d'utiliser WhatsApp sans partager ses données avec Facebook après le 8 février... mais pas après le 15 mai. Sur le blog consacré à l'appli, on peut lire, depuis vendredi :
"Nous avons décidé de reculer la date à laquelle il sera demandé aux utilisateurs de consulter et d'accepter les conditions. Personne ne verra son compte suspendu ou supprimé le 8 février (...) Nous nous tournerons progressivement vers les utilisateurs afin qu’ils puissent consulter la politique de confidentialité à leur propre rythme avant que de nouvelles options pour les professionnels ne soient disponibles le 15 mai."
Opération de déminage
Pas de recul sur le fond, donc, mais sur la forme. En parallèle, WhatsApp continue sa bataille pour clarifier ce changement et affirme "surveiller de près toutes les informations erronées qui circulent autour des travaux sur la confidentialité et la sécurité sur WhatsApp". Dans le même post, l'application poursuit son entreprise de clarification pour rassurer ses utilisateurs : "Cette mise à jour comprend de nouvelles options pour les personnes souhaitant envoyer un message à une entreprise sur WhatsApp, et elle fournit également plus de transparence sur la manière dont nous recueillons et utilisons les données."
Une mise à jour uniquement dédiée aux conversations avec les entreprises (via le système WhatsApp Business), c'est la ligne de défense de l'application, qui martèle que ces nouvelles conditions n'affectent pas les conversations et les échanges entre particuliers. "Ni Facebook ni WhatsApp ne peuvent voir vos messages privés ni écouter vos appels", peut-on lire sur une infographie largement partagée par l'appli sur ses réseaux sociaux.
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La concurrence poursuit ses offensives
Pendant ce temps, Signal, qui partageait jeudi dernier une capture d'écran évoquant plus de 50 millions de téléchargements dans le monde sur Android, a connu une vaste panne ce week-end. L'afflux de nouveaux utilisateurs donne du fil à retordre à cette application conçue par une fondation, et non une entreprise. Dimanche, le service était revenu à la normale.
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De son côté, Telegram continue de communiquer sur les fonctions de son application : planification de messages, lecture à voix haute, etc. Même chose avec Olvid, l'application française qui ne partage même pas votre numéro de téléphone, et a annoncé vendredi l'apparition de messages éphémères (fonction mise en place par Signal et WhatsApp il y a quelques semaines à peine).
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