
Le tribunal de commerce de Rouen a porté le dernier coup aux espoirs des employés de la raffinerie de Petit-Couronne, en rejetant les deux offres de reprise. Les syndicats réclament l'examen de deux autres dossiers, malgré la fin de la période de reprise.
C'est l'avocat de l'intersyndicale, Jean-Marie Valentin, qui l'a annoncé : les juges ont finalement rejeté les deux offres sur la table.
Deux dossiers, ceux des groupes panaméen Netoil et libyen Murzuk Oil, avaient été jugés recevables début avril par les administrateurs judiciaires.
Ecoutez le patron de Murzuk Oil, le repreneur lybien, Mabrouk Getty.
S Libyen et Pétroplus
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"On a eu une audience très riche mais clairement les repreneurs n'étaient pas au rendez-vous", a déclaré le défenseur des salariés. "Les salariés sont allés au bout de ce qui était possible. Il faut raison garder et penser maintenant à l'avenir."
Deux autres projets de reprise sur la table ?
Les syndicats réclamaient que soient également étudiés deux autres dossiers, déposés par Oceanmed Seasky System Limited, une société basée à Hong Kong, et de GTSA, une société luxembourgeoise.
La justice avait fixé ce mardi comme date-butoir pour l'arrêt définitif de la raffinerie si aucun repreneur n'était désigné d'ici là.
La saga judiciaire pour la reprise de la raffinerie a duré plus d'un an, après la faillite de sa maison-mère, le groupe suisse Petroplus, en janvier 2012. Le site emploie actuellement 448 personnes.
L'avenir du site, que le candidat François Hollande s'était engagé à sauver, a provoqué des prises de positions contradictoires au sein du gouvernement.
Le comité d'entreprise va être convoqué prochainement pour statuer sur un plan social pour les employés concernés, a dit l'avocat de l'intersyndicale.