"Plus belle la vie" : la série au cœur d'une nouvelle polémique dans un épisode sur la gestation pour autrui
Par Clément Polyn
Après la diffusion d'un épisode de "Plus belle la vie" sur la gestation pour autrui, une dizaine d'associations féministes ont saisi le Conseil supérieur de l'audiovisuel pour dénoncer "une banalisation de la GPA" dans la série de France 3.
La série de France 3, "Plus belle la vie", traite des sujets d'actualité depuis son lancement, en 2004. Mais la série est au cœur d'une nouvelle polémique. Après le mariage pour tous, la drogue, on lui reproche cette fois-ci d'encourager la gestation par autrui (GPA).
Dans l'épisode du 23 juillet dernier, l'un des personnages principaux de la série, Céline, qui ne peut pas avoir d'enfant, révèle à l'un de ses amis avoir fait appel à une mère porteuse britannique et à un donneur de sperme anonyme. Son ami lui rappelle alors que la gestation pour autrui est interdite en France. Mais l’héroïne décide tout de même de se tourner vers une médecin favorable à la GPA.
C'est épisode de "Plus belle la vie" a fait réagir des collectifs féministes. La série phare de France 3 est accusée de légitimer la gestation pour autrui alors que la pratique est interdite en France.
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Parmi les associations dénonçant l’épisode, l'Amicale du Nid lutte contre l'exploitation du corps des femmes. Pour elle, la séquence présenterait "un trafic de femmes et un trafic d’enfants, car il y a de l’argent en jeu", affirme Marie-Hélène Franjou, présidente du mouvement.
La série est suivie par 4 à 5 millions de spectateurs chaque jour, un succès qui implique une responsabilité dont la chaîne publique doit avoir conscience, selon les collectifs. Plusieurs associations dont l'Amicale du Nid et les Chiennes de Garde, ont saisi le CSA et demandent, notamment, qu'un épisode "explique que la GPA est interdite et pourquoi".
Les scénaristes ont eux clos la séquence de l'épisode en expliquant que la GPA fictive était une escroquerie.
Les associations ne sont pas les seules à critiquer cette "promotion de la GPA" par la chaîne publique, Bruno Retailleau, sénateur Les Républicains de Vendée, a lui aussi tenu à s'exprimer sur le sujet sur Twitter.
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"On ne fait jamais de propagande, on ne fait que poser des questions qui animent la société", dans une démarche "pédagogique" et documentée", a expliqué à l'AFP Sébastien Charbit, le producteur de "Plus belle la vie". "On va poser la question de la marchandisation du corps, à laquelle on est très sensibles. L'histoire va se dérouler sur quatre semaines avec plusieurs points de vue, comme toujours dans PBLV", a-t-il précisé sans vouloir dévoiler la fin.
Le projet de loi sur la bioéthique, examiné en septembre par les députés, étendra en principe la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes. La mesure est critiquée par certains, à l'image de Laurent Wauquiez, qui estime que l'autorisation de la PMA "mènera nécessairement" à la GPA.