Plusieurs syndicats appellent à la poursuite de la grève pendant les épreuves de spécialités du bac
Par Xavier Demagny, Sonia Princet
En réaction à l'adoption de la réforme des retraites via l'article 49.3, plusieurs syndicats de l'éducation dont le SNES-FSU, appellent à la poursuite du mouvement de grève la semaine prochaine, alors que débutent lundi les épreuves de spécialité du baccalauréat.
Le bac perturbé la semaine prochaine ? Plusieurs syndicats, dont le principal syndicat du secondaire, le SNES-FSU qui l'a confirmé à France Inter, ont prévu d'appeler à la poursuite du mouvement de grève contre la réforme des retraites la semaine prochaine dans l'Éducation nationale alors que débutent lundi les épreuves de spécialité du baccalauréat 2023. FO, Sud et la CGT, s'apprêtent également à déposer un préavis. "L'utilisation du 49.3 fait beaucoup réagir nos collègues, qui parlent de déni de démocratie, de geste brutal, c'est la raison pour laquelle nous effectuons un appel à poursuivre la mobilisation contre la réforme des retraites", indique Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU, et ce "y compris" pendant les examens, "par la grève des surveillants".
Dès jeudi soir, l'intersyndicale a dénoncé "un véritable déni de démocratie", après le recours à l'article 49.3 de la Constitution par le gouvernement pour faire passer la réforme des retraites sans vote à l'Assemblée nationale. Elle continue à "exiger le retrait de cette réforme" et appelle également à des rassemblements syndicaux ce week-end avant la "nouvelle grande journée de manifestations" du jeudi 23 mars.
Le ministère a prévu le coup
Les services du ministère de l'Éducation nationale ont "l'expérience de 2019" et de la grève contre la réforme du bac, reconnaît Sophie Vénétitay, "on sait qu'ils ont sur-convoqué et que les essais ne seront pas forcément très visibles" partout.
"Mais on a des collègues qui sont vraiment très en colère, qui ont envie de se mobiliser, de montrer que le 49.3 ne passe pas."
"C'est un choix extrêmement difficile", reconnaît auprès de France Inter la responsable syndicale. "Ce n'est d'ailleurs jamais facile de faire grève quelle que soit la période de l'année. Encore plus là, pendant la période des examens. (...) Mais ceux qui souhaitent se mobiliser, c'est vraiment pour exprimer une colère très forte et cette impression d'être poussés à bout par un président de la République et un gouvernement qui n'écoute rien."
En Bretagne, l'intersyndicale académique a annoncé par voie de communiqué avoir déposé un préavis de grève pour la semaine prochaine, couvrant ainsi "la période des examens et des corrections" et réclamant le "report des épreuves de spécialité au mois de juin". Ils appellent à la grève, "partout où cela est possible, avant, pendant et après les épreuves écrites de spécialité, les épreuves orales, pratiques et de compétences expérimentales".
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