Pour cette première, Laura El Makki invite deux amoureux de la langue arabe : Farouk Mardam Bey et Elias Sanbar. Arpentons une histoire riche et redécouvrons Mahmoud Darwich...
- Elias Sanbar Historien, poète, essayiste, traducteur du poète Mahmoud Darwich et ancien ambassadeur de la Palestine auprès de l’Unesco
- Farouk Mardam-Bey Directeur de la collection Sindbad aux éditions Actes Sud
Du Maghreb au Machrek, du couchant au levant... Vingt-deux états, 400 millions d'habitants, et autant d'angles de vie à explorer. On raconte beaucoup d’histoires sur le monde arabe, tous les jours, dans les médias… En revanche, on écoute rarement l’histoire des mondes arabes. Elle est riche, complexe, mais elle est belle aussi, et étrangement méconnue.
Cet été, nous allons la découvrir chaque semaine à travers les voix de ceux qui l’ont écrite, vécue et qui continuent de la bâtir. Langue, cultures, politiques, religions : on part à la rencontre non pas d’un, mais de Mille et un mondes.
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Et pour ouvrir cette traversée subjective, j’ai le plaisir de recevoir deux écrivains qui, en plus d’être mordus de poésie sont amis presque inséparables depuis 47 ans.
L’un est Syrien, l’autre Palestinien, ils vivent en France depuis longtemps. Et il y a dix ans, ils ont publié un livre courageux, Être arabe : résultat des entretiens menés par Christophe Kantcheff, du magazine Politis.
A l’époque, ils voulaient bousculer les idées reçues, empêcher les raccourcis, et tenter surtout de comprendre d’où venait ce fameux « malheur arabe ».
Dix ans et quelques printemps plus tard, où en est-on de ce qu’on appelle l’arabité ? Quels regards pose-t-on sur ces peuples et leur avenir ?
Ce soir, Farouk Mardam Bey et Elias Sanbar nous ouvrent le chemin de cette identité multiple qui s’est forgée au cours des siècles, sur un territoire immense, qui s’étend de l’Atlantique au Golfe Persique.
Titres musicaux
Titre 1 : "Borders behind" d'Adnan Joubran - CD Borders behind
Titre 2 : "Dreams of a dying city" de Rabih Abou-Khalil - CD Hungry people
La lecture de Farouk Mardam Bey et Elias Sanbar :
Rien que la lumière.
Je n’ai arrêté mon cheval
que pour cueillir une rose rouge
dans le jardin d’une Cananéenne
qui a séduit mon cheval
et s’est retranchée dans la lumière :
“N’entre pas, ne sors pas…”
Je ne suis pas entré et je ne suis pas sorti.
Elle a dit : Me vois-tu ?
J’ai murmuré : Il me manque, pour le savoir,
l’écart
entre le voyageur et le chemin,
le chanteur et les chants…
Telle une lettre de l’alphabet,
Jéricho s’est assise dans son nom
et j’ai trébuché dans le mien
à la croisée des sens…
Vers extraits du recueil de poésie Ne t'excuse pas de Mahmoud Darwich traduit de l'arabe par Elias Sanbar (éditions Actes Sud)
Archives diffusées
Archive 1 / Mahmoud Darwich, Radio Libre, 12 avril 2003
Archive 2 / Napoléon Bonaparte en Egypte, dramatique, La Tribune de l'Histoire
Archive 3 / Mahmoud Darwich dans L'Humeur vagabonde, 16 avril 2003
Archive 4 / La chanteuse Emel Mathlouthi lors d'une manifestation à Tunis, 2011
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