
Aujourd’hui dans Affaires sensibles, on revient sur l’histoire d’un fleuron de l’industrie française qui s’est obstiné à faire fonctionner sa cimenterie en Syrie coûte que coûte jusqu’en 2014 et malgré le contexte politique : le groupe Lafarge.
Malgré la guerre civile, l’embargo sur le pétrole syrien, le racket de groupes armés en tout genre et l’instauration de l’Etat Islamique, Lafarge se maintient en Syrie alors que tous les autres groupes français plient bagage. Lafarge ne voulait-il pas abandonner une nouvelle usine à 700 millions d’euros. Les dirigeants estimaient-ils que la guerre n’allait pas durer ? Et puis, maintenir une cimenterie dans un pays en guerre, c’est s’assurer une position de force lorsque viendra l’heure de la reconstruction. Cette histoire c’est celle du capitalisme, finalement et de la mondialisation évidemment. C’est aussi le récit d’une énorme erreur d’appréciation et d’un entêtement. Comment se fournir en pétrole lorsqu’il est sous embargo ? Jusqu’où peut-on pousser sa relation avec un groupe terroriste ? En septembre 2021, la cour de cassation a prononcé une décision historique et la justice rouvre la voie à des poursuites contre Lafarge pour « complicité de crimes contre l’humanité » dans l’enquête sur ses activités en Syrie jusqu’en 2014.
Un récit documentaire d'Adrien Morat
Une rediffusion datée du 17 décembre 2018
Nouvel invité :
Le grand reporter de l'Obs, Mathieu Delahousse, spécialiste des affaires judiciaires. Auteur du livre « la Chambre des coupables » sur la justice face aux Djihadistes français chez Fayard en 2019. Il est aussi l’auteur d’un article de fond paru le 30 septembre dernier dans l’Obs sur le cimentier Lafarge.
Discographie :
- DJANGO DJANGO Storm (2012)
- JEAN LOUIS AUBERT Plâtre et ciment (1987)
- Alexia GREDY Vertigo (2021)
L'équipe

